A l’occasion de la fête qui sanctionne le mois de Ramadan, l’opérateur culturel Abou Guittèye, Directeur général de Africa Scène et promoteur de la scène de spectacle mensuel Bama’Art, avait donné rendez-vous aux maliens pour un spécial « Sélifitini ». La mairie de la commune 3 l’a contraint à annuler ce rendez-vous parce qu’il n’a pas voulu céder à la cupidité, la mauvaise foi et la malveillance des agents de la mairie de la commune 3.
La commune 3 abrite la place dite du cinquantenaire, un espace ouvert sans aucun aménagement, ni intérêt, il y’a encore quelques années, est en passe de devenir la principale vache laitière des agents de la mairie de la commune 3. En l’espace de 4 ans, cet espace qui était attribué gratuitement au célèbre rendez-vous culturel mensuel, Bama’Art, est passé de 50000 Fcfa à 300 000 Fcfa par jour. Ces augmentations justifiant une certaine taxe de la mairie, s’apparente plutôt à une location de cet espace qui, bien qu’étant de la juridiction de la mairie, n’en est pourtant pas une propriété connue. Pour cet événement lié au jour de la fête de l’Eid el fitr, la mairie, sans préavis, décide d’augmenter sa location à 900 000 Fcfa par jour, soit une exigence totale de 2 100 000 fcfa pour les jours d’organisation de Bama’Art spécial sélifitini.
A la question de savoir les textes qui justifient ces montants évolutifs, la mairie oppose un silence assourdissant avant de soutenir au promoteur de Bama’Art, qu’une disposition existant depuis sous le Président Alpha Oumar Konaré, les oblige à percevoir les 10% de la recette brute de l’activité. A la question, cette fois, de savoir pourquoi c’est à la veille de la fête que le promoteur est informé de cette augmentation brutale et subite, les agents de la mairie évoquent une réunion d’une commission, qui n’a rien avoir avec le conseil communal.
Tout porte à croire, que Madame la maire Djiré Mariam Diallo de cette commune, dont le nom est cité dans plusieurs dossiers de ce genre et qui est présentée par certains, comme une avide de l’argent facile, a facilité ce harcèlement de ces agents sur un acteur qui ne demande qu’à faire vivre la culture malienne.
Pour rappel, la maire Djiré Mariam Diallo est fortement décriée pour sa gestion et pour certaines entraves aux textes en vigueur au Mali. L’on se souvient du mémorandum des populations de la commune 3 qui lui demandait de lever l’occupation illégale de l’Avenue Kassé Keïta, le respect de la décision N°167-2016 MC III-DB du 13 juillet 2016, consécutive à l’opération de déguerpissement. Ces populations citent aussi la vente illicite du marché de Bamako-Coura Bolibana à un opérateur économique sans l’avis des populations du quartier.
Cette mairie de la commune 3 est en passe de devenir un fossoyeur de la culture malienne car il nous parvient que la maire a bloqué pendant des mois la construction sur fonds privé du Centre Makoro de l’artiste peintre Amadou Sanogo à Sogonanfin parce que réclamant des bakchichs, par des voies détournées. En cette période de Covid 19, il faut que l’Etat s’assume face aux acteurs culturels.
Nous y reviendrons.
Source: Bamakonews