Après les examens de fin d’année 2015 du Diplôme d’études fondamentale (Def), ceux du Baccalauréat malien, session de juin 2015, débute ce 17 juin. Même si tout n’a pas été rose, il faut dire qu’il y a eu une petite amélioration dans l’organisation des examens du DEF. Le premier responsable du département de l’éducation nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo, doit continuer dans cette dynamique pour maintenir le cap lors du Bac. A quelques jours du démarrage de ce concours qui ouvre la porte des études supérieures aux postulants, les dispositions sont-elles prises pour empêcher la fuite des sujets?
Après les épreuves du Def, un constat s’impose. La fuite des sujets d’examens, qui était la plaie de nos examens depuis plusieurs années, a pu être étouffée par les autorités scolaires. Autre remarque positive, autrefois, les parents d’élèves qui s’impliquaient fortement aux côtés de leurs enfants les jours des examens pour les procurer des sujets, avec la complicité des forces de sécurité et des surveillants et chefs de centres, ont été moins visibles dans les centres et leurs alentours au niveau de Bamako cette année. Une consigne ferme des autorités éducatives ou une prise de conscience de leur part? Dans les deux cas, elle a été appréciée par les gens. Un autre acte positif du Def 2015, la prise de conscience des candidats, qui ont compris dans la majorité des cas, que mieux vaut compter sur ses propres compétences, que de penser à acheter les sujets. Autre initiative prise par le département de l’éducation, la présence massive des enseignants du primaire lors des surveillances du Def à la place de ceux du second cycle. Histoire de minimiser la fraude.
Le coup de main léger des surveillants aux candidats
Malgré les dispositions mises en place par le ministère de l’Eduction nationale pour éviter les fuites des sujets, tout n’a cependant été rose. L’illustration. Bien que l’interdiction des téléphones portables dans les salles d’examens était prise par les autorités, aux dires de certains surveillants du Def, certains d’entre eux, envoyaient, à travers leurs portables des SMS, les sujets pour avoir les réponses aux questions posées, afin d’aider leurs candidats. Selon le journal en ligne «Malijet», quelques cas de fraude ont été constatés sur les deux rives des Bamako.
La fraude sera-t-elle plus contenue au Bac que lors du Def?
Le Def étant fini, il s’agit de tirer très rapidement les leçons de son organisation pour aborder le Baccalauréat malien, session de juin 2015, dans les meilleures conditions, surtout en termes de fuite de sujets. A quelques jours de démarrage du Bac, les regards sont tournés vers Barthélémy Kénékouo Togo. A-t-il pris les dispositions nécessaires pour éviter que le Bac de cette année ne soit pas comme celui de 2014 (bac avec fuite massive de sujets, retard dans le démarrage des épreuves, manque de coordination dans le déroulement des épreuves entre les déférents centres d’examens, etc.). On l’espère, vu l’amélioration apportée lors du Def. Ainsi, il s’agira pour lui, d’aller plus loin dans la vigilance, pour contenir la fraude au Bac que les précédentes années. Réussir à contenir la fuite, va dans l’intérêt de tous. Car, soignera l’image du système éducatif malien déjà dégradé depuis des années à cause de la fuite des sujets. Cela donnera certainement un nouveau départ pour la lutte contre la fraude lors des examens de fin d’année scolaire.
Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali