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Avortement au Mozambique : voilà les conditons pour une IVG

Cette réforme, passée presque inaperçue dans les médias locaux, est néanmoins saluée par les ONG qui poursuivent un lobbying intense depuis une dizaine d’années sur la question: ” C’est une étape fondamentale, mais nous avons encore de nombreux défis devant nous en termes de mise en place d’une législation qui soit la plus ouverte possible “, a commenté Estrella Alcalde, directrice de projet pour l’organisation Pathfinder.

Avortement clandestin bamako mali

Le consentement écrit de la mère

D’après le nouveau code pénal, les interruptions volontaires de grossesses devront être assurées, sous certaines conditions, par des médecins habilités, dans des établissements de santés officiellement reconnus. L’interruption de grossesse doit intervenir dans les douze premières semaines, et nécessite le consentement écrit de la mère et de deux médecins. Un délai porté à seize semaines dans les cas de viol ou d’inceste.

Considéré jusqu’alors comme un crime

Au Mozambique, la législation sur l’avortement remonte au 19e siècle et au code pénal mis en place par les colons portugais. L’interruption de grossesse était depuis interdite, sauf en cas de danger de mort pour la mère.  A quelques semaines de la fin de son mandat, le Président mozambicain Armando Gueubuza a promulgué jeudi soir une loi de révision du code pénal, qui lève certaines interdictions concernant l’avortement, considéré jusqu’alors comme un crime. Le nouveau code pénal entrera en vigueur six mois après la publication de la loi révisionnelle la semaine prochaine. Durant ce laps de temps, le Ministère de la santé doit préparer une loi encadrant l’interruption volontaire de grossesse.

11% des décès maternels au Mozambique

“Il reste à déterminer quels types de professionnels seront habilités: des sages-femmes? des gynécologues? Quels types de structures de santé, quels types de médicaments peuvent être utilisés”, précise Estrella Alcalde. Les complications suite aux avortements clandestins représentent 11% des décès maternels au Mozambique, selon les organisations civiles. D’après l’Organisation mondiale de la santé, à l’échelle du monde une grossesse sur cinq se termine par une interrruption volontaire et près de 47.000 femmes meurent suite aux complications liées aux avortement non médicalisés.

Source: afrique.lepoint.fr

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