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Blatter : « Nous ne remettrons pas en cause l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 »

« Nous ne remettrons pas en cause le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. » Au terme de la réunion du comité exécutif de la Fédération internationale de football association FIFA), vendredi 19 décembre, à Marrakech (Maroc), son président, Joseph Blatter, a affirmé, dans un communiqué, « qu’il n’y avait aucun motif juridique » qui justifierait d’annuler le vote du gouvernement de la Fédération internationale, le 2 décembre 2010, qui a confié l’organisation des deux prochaines éditions de la Coupe du monde respectivement à la Russie et au Qatar. « Il faudrait vraiment qu’il y ait un séisme, de nouveaux éléments extrêmement importants pour revenir sur cette Coupe du monde au Qatar, a martelé le dirigeant de 78 ans en conférence de presse. La seule chose qui manque ce sont les dates précises pour 2022 (elles seront validées en mars 2015) . »

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Avec une habileté qui confine au funambulisme, lui qui était initalement opposé à sa diffusion, le Suisse assure avoir « demandé au comité exécutif de voter en faveur de la publication du rapport d’enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 », réalisé par l’ex-procureur de New York Michael J. Garcia, qui a démissionné, mercredi 17 décembre, de son poste de président de la chambre d’instruction du comité d’éthique de la Fédération.

Le 13 novembre, l’enquêteur américain avait fulminé en lisant la synthèse de son travail présentée par l’Allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA. Le magistrat munichois avait relevé des éléments douteux mais de « portée très limitée ». Il avait conclu que l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 n’avait pas lieu d’être remise en cause.  « La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillées dans le rapport », avait alors riposté l’enquêteur américain.

LE RAPPORT PUBLIÉ « SOUS UNE FORME APPROPRIÉE »

Le quinquagénaire avait alors fait appel de la « décision » de son confrère allemand auprès de la commission de recours de la FIFA. Il militait pour obtenir la publication complète de son rapport. Mais l’Américain a été débouté mardi 16 décembre. Joseph Blatter a assuré que « le comité exécutif avait accepté à l’unanimité de demander à la chambre de jugement du comité d’éthique de publierle rapport sous une forme appropriée et une fois que les procédures en cours concernant plusieurs personnes seront terminées ». Quatre membres du comité exécutif qui avaient pris part au vote du 2 décembre 2010 feraient actuellement l’objet d’une enquête disciplinaire de Michael J. Garcia : Michel D’Hooghe (Belgique), Angel Villar Llona (Espagne), Worawi Makudi (Thaïlande) et  Franz Beckenbauer (Allemagne).

« La Fédération internationale doit publier autant de pièces du rapport qu’il est légalement possible de le faire, confiait au Monde le Nord-Irlandais Jim Boyce, vice-président de la FIFA, avant la tenue du comité exécutif. Mon opinion est que la réputation de la FIFA serait renforcée si le rapport était publié. » Depuis la remise du rapport de Michael J. Garcia à Hans-Joachim Eckert, le 5 septembre, Jim Boyce avait constamment milité pour la publication des trois cent cinquante pages produites par l’enquêteur américain et le Suisse Cornel Borbely, président délégué de la chambre d’instruction. « Je pense que le rapport devrait être rendu public, assurait-il alors. Car la FIFA a besoin de restaurer sa crédibilité auprès du public après toute cette publicité négative. S’il n’y a rien à cacher, il ne devrait pas y avoir de problème à ce que le rapport tombe dans le domaine public. » Jim Boyce s’est réjoui de la décision du comité exécutif. « Je suis absolument ravi du dénouement de cette réunion », souffle-t-il au Monde.

A l’instar de l’ex-patron de la fédération nord-irlandaise de football, plusieurs vice-présidents de la FIFA ont appelé à la publication dudit rapport, comme Michel Platini, Jeffrey Web (îles Caïmans), le prince Ali Bin Al Hussein (Jordanie). A cette liste de dirigeants s’est ajouté le  membre américain du comité exécutif Sunil Gulati, dont le pays, candidat à l’organisation du Mondial 2022, avait perdu de 6 voix (14 suffrages contre 8) contre le Qatar. En dehors de l’ex-numéro 10 des Bleus, les dignitaires de la FIFA qui prônent la publication du rapport ne siégeaient pas encore au comité exécutif lors du vote d’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022.

« JE SUIS FOCALISÉ SUR LE FUTUR »

« Ce fut un long processus pour arriver à ce point et je comprends les opinions de ceux qui ont émis des critiques, a confié le roué septuagénaire, qui briguera un cinquième mandat à la tête de l’institution, le 29 mai 2015, lors du congrès de la FIFA à Zurich (Suisse). Nous avons toujours été déterminés à ce que la vérité éclate. » Le patriarche du football mondial a reconfirmé que la Fédération avait fourni des informations et l’intégralité du rapport de Michael J. Garcia au procureur général suisse. En novembre, la FIFA avait par  porté plainte auprès de la justicehelvétique, soupçonnant des « transferts internationaux de patrimoine avec comme point de contact la Suisse », émanant de « diverses personnes ».

Alors qu’il a regretté la démission de Michael J. Garcia, Joseph Blatter a rendu hommage au travail de la chambre d’instruction du comité d’éthique et à son ancien président. « Je veux dire clairement que notre engagement en faveur des normes éthiques est plus fort que jamais, a insisté l’inamovible dirigeant de la FIFA. « Le rapport concerne l’histoire et je suis focalisé sur le futur », a  conclu le Valaisan, se tournant désormais vers sa réélection.

« Ce n’est pas la première fois que nous sommes dans une situation critique, a ajouté Joseph Blatter. Nous allons nous battre. Nous avons aussi besoin de vous(les médias), car vous faites l’opinion publique. Nous étions en crise, mais aujourd’hui la crise est derrière nous. Je restaurerai la FIFA. Mais pas seul. J’ai besoin du comité exécutif et de la famille de la FIFA. Je crois en Dieu. S’il me donne la santé, de la chance, oui, je restaurerai la FIFA. » Actuellement, seul le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la Fédération, s’est porté candidat contre le Suisse, en poste depuis 1998.

  • Rémi Dupré

Source: lemonde.fr

 

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