Qu’est-ce qu’on n’a pas entendu depuis une semaine maintenant ? Un ministre malien ayant rencontré son homologue d’un autre pays serait contaminé, un cas aurait été détecté quelque part, un avion d’une compagnie internationale aurait déversé au Mali une centaine de sujets potentiellement infectés, le président de la République aurait, lui-même, reçu en audience un visiteur pas très sûr et lui aurait, même, serré la main et lui aurait donné l’accolade.
Qu’est-ce qu’on n’aura pas entendu depuis quelques jours au Mali et qu’est-ce qu’on n’entendra pas ? Un couple serait mort dans un quartier sur la rive droite, des cas suspects auraient été découverts à Kayes, à Wabariya, à Haoussafoulane, à Bentia ou à Fassala.
Faux et archi-faux ! Le Mali ne connaît, à ce jour, aucun cas de Coronavirus. Et puis, à quoi rime tout cela ? Qu’est-ce que les Maliens ont à se faire peur ? À créer la psychose en leur propre pays. Pourquoi certains, au lieu de s’occuper de l’essentiel, veulent et souhaitent, coûte que coûte, que l’on dise que « Le Mali a connu son premier cas de Coronavirus ».
Certains sont tellement pressés qu’ils pourront même, sans s’en rendre compte, dire « enfin ». Arrêtons de nous disperser et restons concentrés. Le Mali ne connaît (Dieu nous en préserve) aucun cas de Covid19. N’en déplaise aux méchantes et mauvaises langues, aux oiseaux de mauvais augure.
Restons concentrés et mettons l’accent sur la prévention au lieu de jouer à nous faire peur. Sensibilisons autour des gestes-barrières et vulgarisons-les. Il s’agit, entre autres, de rester chez soi autant que possible, éviter tout contact non nécessaire, tousser et éternuer dans le creux du coude ou dans un mouchoir jetable, ne pas serrer la main, ne pas se serrer dans les bras, bannir les attroupements, s’isoler et se mettre en confinement quand on suspecte des signes de maladie en attendant le diagnostic d’un médecin. Restons concentrés et respectons, scrupuleusement, les consignes et conseils.
Makan Koné
Source : Nouvelle Libération