Coup d’accélérateur au processus de paix. Le gouvernement malien, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme ont trouvé un accord, mardi 14 juin, sur la mise en place des autorités intérimaires.
Le texte, de cinq pages, précise que les autorités intérimaires seront mises en place dans les collectivités territoriales des cinq régions du nord du Mali.
L’autorité intérimaire est composée des représentants du gouvernement et de la plateforme et ses membres seront désignés de “façon consensuelle”. Une fois en place, elle choisira un président et deux vice-présidents en son sein. Le président sera provisoirement le “chef de l’exécutif local”.
Le document indique que les préfets, sous-préfets et gouverneurs seront secondés de représentants de la CMA et de la Plateforme. Les trois parties se sont aussi engagées à assurer la sécurité et le redéploiement des services sociaux de base.
Retour timide de l’État à Kidal
Plus ambitieux, le texte prévoit aussi un calendrier de mise en oeuvre et du retour de l’administration dans les cinq régions du nord du Mali. Ainsi, dès le 30 septembre, on assistera au retour effectif de certains services de l’État à Kidal, actuellement hors de son contrôle. Il s’agit notamment des services techniques de l’éducation, la santé, l’énergie et l’eau et la justice.
Le calendrier indique aussi que l’autorité intérimaire sera précédée par l’installation du MOC et de l’administration de l’État.
Prévue par l’accord de paix, la mise en place des autorités constituait un blocage dans le processus de paix. Les groupes armés l’avaient posée comme condition pour poursuivre leur participation aux travaux du comité de suivi de l’accord.
La rédaction