Dans un communiqué signé le 24 juin 2022 par le directeur général adjoint des Douanes, Col. Major Ahmed Ag Boya, le Mali autorise l’exportation de 5 500 têtes d’ovins/caprins et 300 bovins à destination du Sénégal dans les bureaux de sortie de Diboly et Mahinamine. Le même nombre est destiné à la Côte d’Ivoire dans les bureaux de Kadiana et Zégoua.
Selon ledit communiqué, cette opération va se dérouler du 27 juin jusqu’au 9 juillet 2022 dans le respect scrupuleux des formalités du commerce extérieur. A travers cette décision, le Mali compte bien approvisionner le marché sénégalais et ivoirien en moutons, chèvres et bœufs à l’occasion de la fête l’Aid Kébir, communément appelée Tabaski. Cela, malgré les sanctions politiques et économiques infligées à notre pays par la CEDEAO et l’UEMOA depuis le 9 janvier 2022.
Il faut rappeler qu’au Mali, le programme de développement de la viande à l’exportation révèle que les recettes engendrées par les exportations de bétail se chiffrent à plus de 91 milliards de francs CFA, représentant du coup 21,1% du montant total des exportations du pays. Ce qui prouve que l’élevage est un secteur assez stratégique quand on sait que 20% des exportations maliennes concernent la viande.
Le sous-secteur de l’élevage à lui seul représente une source de revenus pour plus de 30% de la population malienne. En 2018, le montant des exportations d’animaux vivants a été estimé à 130 milliards de francs CFA. Aujourd’hui, en matière de production et des industries animales, le Mali est classé au premier rang dans l’espace UEMOA et deuxième dans l’espace CEDEAO, après le Nigeria.
Ismaël Traoré
Source : Ziré