Si, au bout de plus d’un mois de grève illimitée les magistrats maliens ont repris le chemin des tribunaux, la satisfaction de leurs revendications d’ordre essentiellement financier, n’est pas sans incidence sur le budget national. Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé, invité de l’émission télévisée « Les Décideurs » de Renouveau TV, le samedi dernier, chaque mois, l’Etat devra faire avec des dépenses supplémentaires de près de 3 milliards de nos francs pour calmer les ardeurs des magistrats.
Aux dires de Boubou Cissé, cette manne financière ne représente pas grand-chose par rapport aux revendications initiales des magistrats, qui bénéficieront chacun désormais de 10% d’augmentation de salaire, d’une augmentation de plus de 50% de leurs primes de logement, passées de 50.000 F CFA à 110.000 F CFA et d’une augmentation substantielle des indemnités dites de judicature.
« C’est beaucoup moins que ce qu’ils revendiquaient. C’est très insoutenable pour le budget. », a ajouté Boubou Cissé, qui devra faire face à de nouvelles revendications des magistrats, plus que divisés après la suspension du mot d’ordre de grève avec l’exclusion de deux de leurs leaders, à savoir Dramane Diarra et Mohamed Chérif Koné.
Boniface Dembélé