En quelques mois, les manifestations à coups de slogan antifrançais ou anti-Barkhane se sont intensifiées à Bamako.
Face au deuxième pont de Bamako, l’un des principaux axes qui enjambent le fleuve Niger dans la capitale malienne, le monument de la paix s’est dotée d’une nouvelle parure. Une banderole verte sur une quinzaine de mètres de long, avec les visages des deux plus hautes personnalités de l’État: le colonel Assimi Goïta, président de la transition, et Choguel Kokalla Maïga, son premier ministre. «Avec vous, nul ne se substituera au peuple souverain du Mali!», annonce l’oriflamme en lettres blanches au milieu des deux hommes, sanglés dans des habits militaires – bien que le premier ministre soit un civil.
Depuis des mois, la «souveraineté» malienne, est au cœur des passes d’armes diplomatiques entre Paris et Bamako. Alors que se multiplient les invectives publiques, le premier ministre malien, qui a accusé la France «d’abandon en plein vol», a indexé les «mercenaires» de l’opération Barkhane qui auraient selon lui contribué «à la création d’une enclave terroriste dans le Nord» et visent…Lire la suite sur lefigaro.fr