Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a accordé un entretien à RFI à l’occasion du sommet l’UE de Bruxelles. Interrogé sur l’authenticité de la conversation téléphonique avec l’ancien Premier ministre malien, Boubou Cissé qui lui est attribuée, Alassane Ouattara n’a ni nié, ni confirmé, déclarant parler à tout le monde au Mali.
Alassane Ouattara s’est prononcé sur l’enregistrement d’une discussion téléphonique non authentifiée qui lui est attribuée avec l’ancien Premier ministre malien, Boubou Cissé qui a fait le tour des réseaux sociaux ces derniers temps. Ce fut au cours d’un entretien accordé à RFI à l’occasion du sommet l’UE de Bruxelles. Répondant à la question de savoir si « cette conversation est authentique » et si c’est lui, il affirme, «il faudrait me la faire écouter comme ça je pourrai vous le dire. Vous savez je ne suis pas un adepte des réseaux sociaux. C’était quand ça ? ».
Et de poursuivre, «envoyez le moi, je pourrai vous répondre. Moi, je parle à tout le monde. À Boubou Cissé, à Boubèye Maïga, Assimi Goïta, à tout le monde. Parce que j’estime que c’est comme ça que nous allons arriver à les rapprocher et à sortir de cette situation. Les autorités maliennes savent que j’ai la plus grande considération pour elles ». « On vous entend les critiquer en parlant d’idiots », explique le journaliste. « Ha bon ? Mais dis donc ! Les nouvelles technologies peuvent faire beaucoup de choses », répond le chef de l’Etat ivoirien.
Alassane Ouattara a accordé un entretien à RFI à l’occasion du sommet l’UE de Bruxelles
Sur la question de « la justice malienne a ouvert une enquête pour atteinte à la sureté de l’Etat », Alassane Ouattara coupe court, «écoutez, ça c’est une affaire des Maliens. Je ne veux pas m’en mêler ». Rappelons que dans l’enregistrement, on croit entendre Boubou Cissé faire le point à Alassane Ouattara sur les conséquences des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur l’économie malienne et sur les finances publiques.
Les deux personnalités échangent sur l’aptitude des dirigeants de la transition à tenir « encore trois quatre semaines financièrement ». L’influence du Premier ministre Choguel Maïga et le ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, tous deux dirigeants de la transition est également à l’ordre du jour de l’échange.
Karina Fofana
Source: afriksoir