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Au Mali, la Cedeao perd encore un peu plus pied

Le médiateur de la Cedeao au Mali, Goodluck Jonathan, est revenu du Mali sans avoir réussi à convaincre le régime militaire de réduire la durée de la transition.

Jeudi dernier, le médiateur de la Cedeao pour le Mali, Goodluck Jonathan, l’ex-président du Nigeria, atterrissait à Bamako. Il était alors très confiant pour rendre plus « raisonnable » le délai pour organiser des élections. « Il y a eu des réunions techniques conjointes de l’équipe technique de la Cedeao, l’Union Africaine, des Nations Unies qui ont travaillé avec leurs homologues maliens pour essayer de faire progresser les choses », indiquait le médiateur à sa descente de l’avion.

L’objectif était alors d’« échanger un peu par rapport à tout ce qui a été fait, voir si on peut avancer pour pouvoir arriver à des compromis dans l’intérêt du Mali et de la Cedeao et de tout le monde ». Goodluck Jonathan restait cependant méfiant : « Je ne peux pas présager de ce que vont être les conclusions des différentes rencontres qu’on aura avec les autorités ».

Quarante-huit heures après son passage au Mali, le médiateur de la Cedeao est reparti bredouille. Les autorités maliennes et Goodluck Jonathan ne sont pas parvenus à tomber d’accord sur un quelconque « chronogramme ».

L’organisation sous-régionale, vendredi, s’est cependant félicitée de l’« échange approfondi avec les autorités de la transition ». Mais Assimi Goïta ne semble pas prêt à revenir sur ses déclarations. D’autant que le Conseil national de transition (CNT) a validé, la semaine dernière, la nouvelle feuille de route qui prolonge le délai de la transition. Un délai qui pourrait atteindre cinq ans, selon les circonstances.

Au Mali, le colonel a affirmé continuer à vouloir dialoguer avec la Cedeao. Mais pas question, pour lui, de céder aux exigences d’une Cedeao qui a, début janvier, choqué la société civile africaine avec ses sanctions. « Personne n’est dupe. Les sanctions prises par la Cedeao ont été commandées par l’ancienne puissance coloniale la France », expliquait alors Eric Ismael Kinda, porte-parole du Balai Citoyen.

 

Source: lejournaldelafrique

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