Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, en tournée avec son homologue allemand au Mali et au Niger, s’est rendu lundi dans le camp de la force Barkhane à Gao, dans le nord du pays, pour rendre hommage aux trois soldats français morts dans l’explosion, le 12 avril, d’une mine qui a détruit leur blindé.
La mort du soldat Mickael Poo-Sing, du maréchal des logis Damien Noblet et du brigadier Michael Chauwin a été revendiquée par le groupe terroriste Ansar Dine. Le président François Hollande avait rendu un hommage national aux militaires le 20 avril dernier, dans la cour d’honneur des Invalides.
« Ce soir, je suis ému parce que vous êtes en deuil, après la mort de trois de vos camarades. Avec vous, c’est la France toute entière qui est en deuil », a-t-il lancé aux soldats français rassemblés dans le foyer du camp. « Votre combat est un combat contre le fanatisme, contre la barbarie, pour la paix et la liberté. Ce combat, nous le mènerons jusqu’au bout », a-t-il ajouté, au côté du ministre Frank-Walter Steinmeier.
Les deux ministres ont déposé des gerbes au monument érigé dans le camp à la mémoire des neuf soldats français tués dans le cadre de l’opération Serval, déclenchée en janvier 2013, et aux six morts dans le cadre de la mission Barkhane, en cours, qui lui a succédé.
Au ministre malien de la Défense Tieman Coulibaly, présent sur la base, le chef de la diplomatie française a dit que « au Mali, le moment de la paix est venu, qui doit s’inscrire dans la durée. Nous pouvons gagner la bataille contre le terrorisme. L’Allemagne, la France et l’Union européenne seront toujours à vos côtés ».
Source : leparisien