Le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) en symbiose avec d’autres collectifs, Associations, Syndicats et Regroupements de la Société Civile du Mali était au Boulevard de l’Indépendance, vendredi. L’objectif principal de ce meeting était de demander le retrait pur et simple du Mali de la CEDEAO.
Nombreux sont les Maliens qui sont sortis pour répondre à l’appel du Collectif pour la Défense des Militaires (CDM). Et ce, afin de dire non à la CEDEAO. Ces manifestants dont la plupart était habillé en drapeau national avaient comme doléance principale l’arrêt immédiat des missions de la CEDEAO au Mali et le retrait immédiat du Mali à la CEDEAO.
Après le chant de l’hymne national, l’observation d’une minute de silence à la mémoire des soldats et civils tombés pour le pays, ce rassemblement a constitué essentiellement à : des interventions et lecture de la déclaration du CDM.
Par une déclaration prononcée par leur porte-parole, Mohamed O. Dembélé, le CDM a soumis un certain nombre de doléances aux Autorités de la CEDEAO et cela pour plusieurs raisons.
Ce Collectif se base, dit-il, sur une déclaration d’un officier du service de renseignements français qui a dévoilé au grand jour la volonté des autorités françaises à travers le Président Emmanuel Macron d’éliminer les autorités de la Transition et de procéder à la destruction des postes de commandements de l’Armée Malienne. Aussi, l’attitude affichée par le président français suite à la suspension par les autorités de la Transition des médias français France 24 et RFI, à vouloir instruire au président en exercice de la CEDEAO, le ghanéen Nana Akufo Ado à durcir les sanctions contre le Mali avec le soutien de la France et de l’Union Européenne. Cela s’ajoute, disent-ils, à la déclaration du valet français, le Nigérien Mohamed Bazoum accusant les autorités de la Transition de criminels.
Toujours dans le chapitre des raisonnements, lors de cette manifestation, le CDM a évoqué les acharnements insensés des Chefs d’Etat de la CEDEAO qui sont, d’après lui, devenus aujourd’hui des véritables valets français à la solde du président français Emmanuel Macron. En plus de la décision des Chefs d’Etat de la CEDEAO de maintenir les sanctions contre le Mali en dépit de l’avis de la Cour de justice de l’UEMOA demandant leurs suspensions.
A la suite de ces raisons articulées, de l’avis de ce Collectif, il est aujourd’hui inconcevable que le Mali puisse continuer à payer pour son combat contre l’impérialisme, le néo-colonialisme français à travers des Institutions sous régionales qui malheureusement ne répondent plus aux normes préétablies par les initiateurs. Du coup, le Collectif a annoncé leurs doléances qui sont: l’arrêt immédiat des missions de la CEDEAO au Mali, le retrait pur et simple du Mali de la CEDEAO, la création d’une monnaie nationale symbole de souveraineté, la fermeture puis la nationalisation de toutes les entreprises et sociétés françaises au Mali, le non renouvellement sous aucun prétexte du mandat de la Minusma et la révision intelligente de l’accord d’Alger.
En conclusion, le CDM a réaffirmé son soutien indéfectible aux recommandations des ANR en ce qui concerne la durée de la transition pour laquelle il propose une durée plafond de 5 ans.
Par Mariam Sissoko
Le Sursaut