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Attentats terroristes : Après Ouaga, de fortes inquiétudes à Bamako

Les forces obscurantistes ont frappé, le vendredi 02 mars 2018, le Burkina Faso au cœur de Ouagadougou, la capitale. Deux points névralgiques sont simultanément pris pour cibles. Il s’agit de l’ambassade de France et de l’Etat-major général des armées du Burkina. Le bilan est lourd. « 8 assaillants abattus, 8 décès côté Forces de Défense et de Sécurité et 80 blessés dont 3 dans un état grave », selon un communiqué du gouvernement. Ces évènements inquiètent Bamako, toujours hanté par le carnage de l’hôtel Radison Blu en 2015 qui avait fait plus de 20 morts.


Selon le ministre burkinabè de la sécurité, Clément Sawadogo, des individus non encore identifiés ont attaqué l’ambassade de France et l’Etat-major de l’armée de façon simultanée. L’état-major a été frappé par un véhicule piégé. « Le véhicule était bourré d’explosifs, la charge était énorme » et a occasionné « d’énormes dégâts ». Au même moment, des tirs ont été entendus dans la zone de l’ambassade de France. Selon des témoignages rapportés par plusieurs médias, cinq hommes sont sortis d’un véhicule et ont ouvert le feu sur des passants avant de se diriger vers l’ambassade de France, dans le centre de la capitale du Burkina Faso.
Une attaque coordonnée par des terroristes décidés à créer la désolation et le chaos. Le bilan est triste : huit assaillants ont été abattus, huit militaires des forces armées tués et 80 blessés dont 3 graves.
Un détail révélé par le ministre burkinabè sur ce qui se passait à l’Etat-major général des armées au moment de l’attaque conforte l’inquiétude des pays membres du G5 Sahel « Il y avait une réunion sur le G5 Sahel, peut-être qu’elle était visée », a déclaré le ministre de la sécurité, Clément Sawadogo lors d’un point presse. Cette attaque lâche est l’œuvre de Nusrat al-Islam wal-Muslimin, l’alliance terroriste dirigée par Iyad Ag Ghaly qui l’a révendiqué sur le site mauritanien Al Akhbar.
Empêcher l’effectivité de l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel
La plus grosse menace pour les terroristes du Sahel est bien la force conjointe du G5 forte de ses 5 000 militaires. Il s’agit pour ces obscurantistes d’empêcher par tous les moyens, l’opérationnalisation de cette force.
Selon nos confrères du site Faso.net qui citent le ministre de la sécurité, au moment de l’attaque, une réunion du G5 Sahel était prévue dans une des salles de l’Etat-major, mais heureusement, la rencontre avait été délocalisée. « C’est la salle initialement prévue pour la réunion qui a été détruite dans l’attaque des assaillants ». Bon nombre d’officiers supérieurs participaient à cette rencontre. Ces propos confirment la volonté et la détermination à décapiter le commandement de la force conjointe.
C’est l’indignation totale dans les pays du G5 Sahel. De Bamako en passant par Niamey, Nouakchott et Ndjamena, tous ressentent et partagent la douleur du peuple burkinabé. Au Mali, grand voisin du Burkina, c’est la grande inquiétude. Le Mali abrite le haut commandement de la force conjointe du G5 Sahel basé à Sévaré (Mopti), une région très affectée par les terroristes. Les autorités de Bamako, conscientes du risque d’attentat, ne cessent de redoubler d’efforts pour sécuriser la ville. Mais, il n’existe pas de risque zéro en sécurité comme le dit le ministre de la sécurité et de la protection civile, Gal Salif Traoré.
A noter que 414 millions d’euros ont été mobilisés, le 23 février dernier, en soutien à la Force conjointe du G5 Sahel lors de la conférence de Bruxelles. Plus vite sera faite l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel, plus les pays du Sahel auront une chance de venir à bout du terrorisme.

Daouda T. Konaté

Source: Le Challenger

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