Le Mali est en proie à des actes terroristes djihadistes répétés. En effet, alors que l’enquête se poursuit pour trouver les auteurs de l’attaque sanglante de l’Hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre dernier, le 13 décembre, des hommes armés ont attaqué le poste de sécurité de l’armée malienne à l’Est de la ville de Niono. Cette attaque qui intervient aussitôt après la visite du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) dans la zone, n’est-elle pas un pied de nez fait au chef de l’Etat qui avait laissé entendre que l’islamiste Iyad Ag Ghali devrait assumer les conséquences de la violation de l’accord d’Alger ? Comment pacifier le Mali ? C’est la question qui taraude tous les esprits, en Afrique et même ailleurs, face à la récurrence des attaques violentes sur le sol malien. La dernière attaque djihadiste qui a eu lieu le 13 décembre dernier à Niono dans la région de Ségou, est, en soi, symptomatique de la gravissime insécurité qui n’épargne personne, y compris le président de la République. L’attaque de l’Hôtel Radisson Blu du 20 novembre à Bamako, continue d’alimenter la psychose chez les populations bamakoises. L’ennemi reste quasi invisible et donc difficile à localiser. Le dispositif malien de sécurité est constamment pris de court par les attaques terroristes. Ces derniers peuvent par conséquent comploter en tout temps, en tout lieu, et ôter violemment des vies. Les Maliennes et Maliens sont aujourd’hui hantés par le spectre des attentats ou attaques terroristes. Pour autant, le terrorisme ne doit pas les amener à renoncer à leur mode de vie.
Il faut faire en sorte que les terroristes ne soient pas capables de fabriquer des bombes artisanales
Il faudra que les autorités trouvent la parade pour limiter les attaques terroristes à défaut de pouvoir les anéantir. Bamako doit profondément examiner la situation, de concert avec les Nations unies, pour rendre performant le dispositif de sécurité malien ; toute chose qui pourrait atténuer la psychose dans laquelle vivent les Maliens. En effet, le pouvoir de Bamako devrait revoir le système de gouvernance en jugulant le laxisme, la corruption, le népotisme et le clientélisme que subissent les citoyens maliens, puisque ces facteurs de la mauvaise gouvernance anéantissent les efforts de développement du Mali et créent des frustrations. Pour cela, les Maliens de tout bord et de toute zone devraient bénéficier des fruits de la croissance et des investissements économiques. En attendant, les attaques djihadistes répétées ne doivent pas amener les populations à renoncer à leur mode de vie. Il faut vivre avec le terrorisme, c’est-à-dire « vivre dangereusement ». Même si l’on peut tarir les sources d’approvisionnement des djihadistes en armes, il faut faire en sorte qu’ils ne soient pas capables de fabriquer des bombes artisanales. Que ce soient les attaques djihadistes à Djenné, à Ségou où à Bamako, il est évident que le pouvoir de Bamako, à lui seul, ne peut pas garantir la sécurité intérieure et extérieure du pays. Alors, faudra-t-il se résigner à vivre avec le terrorisme ? Oui, et pour ce faire, les Maliens devraient toutefois garder en permanence l’arme au pied.
source : La Rédaction