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Attentat terroriste: Les difficultés de la France face aux jihadistes en Afrique de l’Ouest

Ce que révèlent les attaques au Mali, au Burkina et en Côte d’Ivoire

L’Afrique de l’Ouest peut-elle compter sur la France pour mener la lutte contre les attaques terroristes ?

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Pas si sûr si l’on en croit les révélations faites par le bimensuel panafricain, La Lettre du Continent (Lc). Dans sa dernière édition disponible depuis hier, ce confrère expose de réelles difficultés que la France éprouve face à la menace permanente des jihadistes dans la sous-région ouest-africaine. L’opération Barkhane, montée et installée à N’Djamena au Tchad, pour combattre le terrorisme rampant dans cette partie de l’Afrique, a, en effet, montré ses limites. Les frappes successives de Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali, au Burkina Faso et récemment en Côte d’Ivoire, en sont l’illustration. Selon la Lc, il y a de sérieuses difficultés qui se présentent, sur le plan du renseignement, dans la coopération entre les pays membres du G5 du Sahel et la France. Ce groupe, qui comporte, outre les trois pays touchés ci-dessus mentionnés, le Tchad et la Mauritanie, était censé apporter une réponse sécuritaire concertée au niveau régional face à la menace du jihadisme. Mais, ladite coopération interétatique ne semble pas produire les résultats escomptés en raison de la faiblesse du niveau d’investissement des Etats africains impliqués, selon l’état-major militaire français interrogé par Lc. Or, cela demande beaucoup de moyens, le maillage d’un territoire aussi vaste comme l’Europe pour obtenir des résultats satisfaisants. Outre cette insuffisance de taille au niveau du renseignement, la France, fait savoir la Lc, montre des signes probants d’essoufflement au plan de la logistique. Deux ans après le lancement de l’opération Barkhane en août 2014, en effet, les équipements sont frappés de vieillissement, mais la France se trouve confrontée à la limite de ses moyens avec l’ouverture des fronts syrien, irakien et libyen. « Les appareils actuellement dans la Bande sahélo-sahélienne (Bss) rencontrent de nombreux dysfonctionnements et des pannes », révèle laLc, qui relève la priorité accordée présentement à la lutte contre Daech. Un impératif pour lequel les chasseurs utilisés dans la Bss ont été rappelés et redéployés sur les nouveaux fronts ouverts, exposant du coup cette zone. Finalement, fait savoir le confrère, la Bss n’est plus quadrillée que par des drones et des Transall pour le transport et un appareil de ravitaillement en vol. Point donc d’armement dissuasif pour Barkhane réduite à recourir à des équipements et à des effectifs depuis Abidjan. En clair, la présence française en Afrique de l’Ouest est loin d’être une garantie dissuasive pour les Etats de la sous-région, sérieusement confrontés à la menace des jihadistes. Une couverture très peu probable explique l’audace des terroristes, qui ont frappé le dimanche 13  mars 2016 à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, et qui se sont signalés à nouveau au Mali au début de cette semaine.

Félix D.BONY

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