Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, et la directrice des opérations de la Banque mondiale au Mali, Soukeyna Kane ont signé, le vendredi 31 mai 2019, à la Primature, un accord de financement du Projet d’accélération des progrès vers la couverture sanitaire universelle (Pacsu). Ce don de 50 millions de dollars américains permettra de renforcer les interventions de la Banque mondiale dans notre pays.
La couverture sanitaire universelle repose sur deux piliers fondamentaux que sont l’accès à des soins essentiels de qualité pour la population et la minimisation du fardeau financier pour les usagers, lié aux paiements directs pour les dépenses de santé.
Au Mali, les enfants nés aujourd’hui seront seulement à 32 % de leur potentiel de productivité à l’âge adulte à cause de l’absence d’une scolarité complète et d’une couverture santé adéquate.
La 6e Enquête de démographie et de santé au Mali, réalisée en 2018, indique que le pays connaît des progrès en matière de réduction de la mortalité maternelle, de la mortalité infantile et en matière de malnutrition. Toutefois, les niveaux encore observés de mortalité et de malnutrition sont encore trop élevés et il demeure nécessaire d’accélérer les progrès du Mali vers la couverture sanitaire universelle.
C’est pour inverser cette tendance que le Projet d’accélération vers la couverture sanitaire universelle (Pacsu) a été initié. Le Pacsu comprend trois principales composantes qui sont, entre autres, le financement basé sur les résultats, la performance des agents de santé communautaire et le renforcement du système de santé dans son ensemble.
D’un montant total de 50 millions de dollars américains, le Pacsu dont l’objectif est d’améliorer l’utilisation et la qualité des services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, adolescente et de nutrition, en particulier parmi les ménages les plus pauvres, couvre les dix districts sanitaires de la région de Koulikoro, trois districts sanitaires de la région de Mopti (Bandiagara, Bankass et Mopti), trois districts sanitaires de la région de Ségou (Barouéli, Bla, Ségou), dix centres de santé communautaire de la région de Gao.
Le Royaume des Pays-Bas et le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF en anglais) contribueront respectivement à hauteur de 35 millions et de 10 millions de dollars américains au financement du Pacsu, des fonds qui sont administrés par la Banque mondiale.
Selon la directrice des opérations de la Banque mondiale au Mali, Soukeyna Kane, il est nécessaire d’accélérer les progrès du Mali vers la couverture sanitaire universelle. “Dans la mesure où une meilleure couverture sanitaire universelle contribue à réduire les taux de mortalité et les taux de malnutrition chronique, elle constitue un facteur déterminant pour l’amélioration du capital humain, et par conséquent pour la croissance économique et le développement du Mali”, a-t-elle déclaré.
A ses dires, ce financement est la preuve que la santé demeure une priorité pour la Banque mondiale. Elle a assuré le gouvernement du Mali de l’accompagnement de la Banque mondiale dans la réforme en profondeur du système de santé malien reposant notamment sur un renforcement du système de soins primaires, l’instauration de la gratuité des soins essentiels, l’extension et le renforcement du réseau d’agents de santé communautaire sur le territoire; l’engagement avec le secteur privé.
Selon le Premier ministre, cet appui financier témoigne de l’excellence des relations entre la Banque mondiale et le gouvernement du Mali. La réalisation de ce projet, dira-t-il, permettra à notre pays d’accélérer la couverture sanitaire universelle en développant des interventions innovantes à fort impact et en renforçant la gestion du système de santé et la gouvernance financière. Dr. Boubou Cissé a remercié la Banque mondiale pour ses efforts en faveur de l’amélioration de la santé des Maliens tout en rassurant que toutes les mesures idoines seront prises pour la bonne exécution du Pacsu.