Dans une correspondance adressée au commandant de la force Barkhane, le 24 mars 2022, le gouverneur de la région de Gao, le général de brigade Moussa Traoré a demandé l’arrêt des interviews des populations auxquelles s’adonnent certains éléments de la force française à Gao, sans aucune autorisation. Selon le chef de l’exécutif régionale, ces interviews, sous forme de micro trottoir sur le retrait encours de Barkhane au Mali, sont de nature à troubler la quiétude de la population de Gao et du Mali en général. « Nous avons le regret de vous faire connaitre depuis un certain temps qu’ils nous a été donné de constater que des éléments de la force Barkhane s’adonnent à vers les rue de la ville Gao à des interviews autrement appelées « micro trottoir » aux fins de requérir l’opinion des habitants sur le départ du Mali de ladite force » a-t-il fait savoir au commandant de la force Barkhane avant de lui signaler « qu’une telle entreprise jugée de mauvaise foi, ne saurait être acceptée, car, elle n’est ni le rôle ni dans le mandat de votre force ». Aussi, a-t-il mis l’accent sur le risque qu’il y a de prise à partie de la force barkhane par une frange de la population qui rejette ces pratiques qui, selon lui, ne sont « d’aucune nécessité pour nos deux parties ». Par conséquent, le gouverneur a invité l’arrêt de ces pratiques qui pourraient bien impacter les relations des deux pays. « Nous invitons à mettre fin à cette velléité aux fins de ne pas davantage écorché les relations de coopérations et de partenariat entre nos deux états » a-t-il indiqué tout en condamnant ces actions assimilables à une action tendant à « déstabiliser à la fois notre région et notre pays ».
Issa Djiguiba
Source: Le Pays