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Attaques contre les bases militaires de Boulkessi et Mondoro : Les terroristes continuent à narguer la communauté internationale

Aucune Nation au monde, à elle seule, n’est parvenue à venir à bout du terrorisme. Avant le Mali, il y’a eu  précédemment la Somalie avec l’opération Restore Hop ”rendre l’espoir”, pilotée par les Américains en décembre 1992, suivi du déploiement massif de Casques bleus  dans le cadre de la MINUSOM. L’Afghanistan, suite aux événements du 11 septembre 2001, qui  est devenu un terrain de chasse pour les puissances occidentales voulant  en finir avec le régime des talibans accusés de soutenir Oussama Ben Laden, l’auteur des attentats.

Pour mener à bien cette mission périlleuse, les pays de l’OTAN regroupés au sein de la  Force Internationale pour la Stabilisation de l’Afghanistan (ISAF), soutiennent les  combattants du commandent Ahmed Chah Massoud, le lion du Panchir liquidé le 9 septembre de la même année. Suite au printemps arabe qui a eu comme conséquence la chute du guide de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Socialiste et populaire, comme une coulée de larve, le terrorisme a gagné l’ensemble du Sahel. Au Moyen-Orient après la tentative avortée de faire partir Bachar El Assad grâce au soutien de la Russie, un califat a pris corps en Irak avec l’Imam Al Bagdhadi. En quelques mois, il a conquis des territoires entiers en Syrie et en Irak. Le monde a même retenu son souffle avant de passer à la contre-offensive sur une initiative américaine en Irak et Russe en Syrie.

Au Sahel, c’est le Mali qui dés janvier 2012 est la cible d’attaques terroristes bien pensées avec la complicité des bandits du MNLA qui ont usé de la poison de la propagande avec le soutien de certaines chancelleries occidentales pour provoquer la libanisation du Mali. Au départ, les autorités françaises mal informées de la situation par la voix du ministre des Affaires étrangères de l’époque Alain Juppé la Jupette n’ont pas hésité à faire savoir au monde dans une propagande mal préparée que les  bandits du MNLA ont remporté d’importants succès militaires sur les berges du Niger qu’à ce titre il faut engager des pourparlers de paix. En réalité,  aucune rébellion touarègue n’est parvenue à s’emparer ne ce reste que d’une fraction. Même la Mauritanie qui d’habitude  mène des actions fortes contre le terrorisme a été trompée sur marchandise. En effet, son ministre des affaires étrangères  de l’époque n’a pas hésité à dire sur les ondes   de RFI qu’il ne faut pas confondre rébellion touarègue et groupes djihadistes. L’ex-président de la Mauritanie ne se rendra à l’évidence que lorsqu’il échappe à la mort à l’entrée  de Nouakchott. Au cours d’une interview avec des journalistes de TV5 monde, il reconnait enfin que c’est sont 15 millions de Maliens qui sont pris en otage. Un autre argument que la France utilisera pour jouer sur la psychologie du peuple malien, le présumé soutien du président Amadou Toumani Toure apporté à certains groupes djihadistes  qu’il utilisait pour libérer les otages. À Paris, des propagandistes à la solde du MNLA font circuler la rumeur comme quoi la femme du président ATT  aurait été retrouvée avec des billets de banque appartenant aux terroristes. Ces arguments plaidèrent pendant un moment en faveur des bandits  du MNLA. Surtout que ces derniers ont promis d’œuvrer pour la libération des otages français.  Après la défaite du MNLA face au Mouvement pour l’Unicité et le Djihad en Afrique de l’Ouest MUJUAO. La métropole se rend compte que la communauté internationale a à faire des groupes djihadistes bien structurés. D’ailleurs la question du nord du Mali sera évoquée par François Hollande alors président de la France  au sommet de l’OTAN aux États-Unis. Dès décembre 2012, les groupes terroristes coalisés massent des troupes à Bambaramaoudeavec comme objectif de marcher  vers le sud. Tous les chefs djihadistes à savoir IyadAgaly, Oumar Omaya, Ben Mokhtar   se mettent d’accord pour cette offensive. À Paris les autorités restent vigilantes et suivent de prés le mouvement des groupes terroristes sans appuyer sur la gâchette. L’absence de riposte monte dans la tête des terroristes. Ces derniers attaquent les positions de l’armée malienne à Konna avec comme objectif la prise de l’aéroport de Sevare. Cet aéroport est stratégique parce qu’il  permet aux djihadistes d’être à cheval  sur Ouagadougou et Bamako. Avec le soutien de ses Breguet Atlantic, la France suit le moindre mouvement des djihadistes. Voyant que l’armée malienne est sur le point de plier face aux djihadistes, la France entre enfin en action à travers une opération dénommée « Serval »   qui débute le 11 janvier 2013 pour finir deux semaines  plus tard avec la prise de Kidal sans l’armée malienne. Pour ce qui est du cas de Kidal qui est devenu la couronne d’épines de Bamako, certains en veulent encore au président de la transition le Pr Dioncounda Traore qui n’a pas révélé aux Maliens les contours du cas Kidal. La communauté internationale par hypocrisie  oblige le Mali à ouvrir des pourparlers avec le MNLA  transporté d’urgence à Kidal avec armes et bagages. Les belligérants  à savoir autorités de Bamako et le  MNLA au début   se retrouvent à Ouagadougou pour entamer des négociations de paix qui aboutissent à un compromis qui permettra la tenue  de la présidentielle ensuite des législatives.Malgré cet accord préliminaire en novembre 2013, Claude Verlon et Gislaine Dupont sont assassinés dans des  conditions qui restent à élucider. Au lendemain de cette tragédie, l’invité de RFI, le ministre des Affaires étrangères du Niger à l’époque Mohamed Bazoum  dans un français inodore et sans saveur  remet en cause le laxisme de la communauté internationale. Pour le chef de la diplomatie nigérienne, le MNLA n’est que la face cachée  du djihad au Sahel et au Sahara. Pour lui les vrais acteurs de la situation  de Kidal  ne sont autres que les groupes djihadistes. Le temps lui donnera raison le 21 mai 2014, lorsque l’armée malienne lance une vaste offensive pour reprendre le  contrôle total de la ville, le succès est  immédiat. Mais, il a fallu quelques heures pour que le combat tourne à l’avantage des rebelles de la CMA.  La débande de l’armée à Kidal de l’avis de certains spécialistes est la conséquence sans doute du soutien  d’une puissance étrangère. Il fallait ce revers pour obliger le Mali diminué  à engager des pourparlers de paix avec ces  terroristes déguisés en séparatistes. Ceux qui ont fait pression sur le Mali pour négocier un accord inapplicable voulaient juste gagnerdu temps, un temps précieux. Depuis le départ des forces gouvernementales, la ville est devenue le sanctuaire de tous les terroristes et autres contrebandiers. IL a fallu que le président du Niger Mahamadou Issoufou en sa qualité de président en exercice de la CEDEAO  tape du poing sur la table pour que  certains dirigeants de la régionreconnaissent que Kidal sans le Mali reste une menace pour l’ensemble  des pays du Sahel. Kidal est le symbole du viol de l’accord d’Alger signé 4 ans plutôt en grande pompe  dans la mesure où cette ville est encore interdite aux autorités maliennes.  Le Premier ministre Boubeye  pour se rendre dans la ville a payé cash, le président de la République a  accepté toutes les exigences de la CMA pour pouvoir y mettre pied. En effet la signature de l’accord n’a pas permis de gagner la paix. Au contraire la crise s’est déplacée vers  le centre pour prendre une dimension communautaire sous le regard impuissant des Casques bleus de la MINUSMA.La force française Barkhane  aussi  a déplacé le problème. Elle a chassé les djihadistes au nord. Ces derniers sont descendus vers le centre pour former un triangle au niveau du Liptako Gourma. Cette région est  un vaste  territoire qui regroupe le Niger, le Mali et le Burkina Faso.  Pour échapper à la surveillance  des forces étrangères et nationales, ils circulent à moto avec une certaine mobilité en menant des attaques spectaculaires pour se fondre ensuite dans la nature sans laisser de trace. Au Mali, ils sont parvenus à donner du grain à moudre aux forces armées en attaquant les bases militaires de Nampala, de Dioura , Soumpi ,  de Guiré , le lundi 1er octobre 2019, ils sont parvenus à occuper pendant quelques heures la base du G5 Sahel situé à Boulkessi pendant quelques heures avant d’en être chassés grâce au soutien de la force barkhane   . Les terroristes sont même  parvenus à détruire le quartier général du G5 Sahel à Sevaré obligeant le commandement de la force régionale à se replier sur Bamako. Au Burkina Faso, ils ont frappé des unités militaires à Nassoumbou, Baraboulé, Koudougou. Au Niger ils ont fait souffrir les soldats de l’opération « Dongo » dans la zone de Tongotongo bilan 28 morts plusieurs blessés. Ensuite, ils ont frappé Inates quelques jours avant le sommet de l’Union africaine. Dans leur détermination ils ont tenté sans succès de prendre d’assaut la prison de Koutoukale près de Niamey pour libérer les prisonniers. Les attaques ont entrainé  des manifestations à Bamako et Niamey pour exiger des  forces étrangères plus d’efforts pour juguler les attaques. Dans la ville de Mopti, de nombreux manifestants ont exigé le départ de la MINUSMA et de la force Barkhane après les attaques des camps de Boulkessi et Mondoro. Les citoyens de ces pays évoquent la thèse du complot, car ils ne comprennent pas pourquoi  les forces internationales malgré les moyens conséquents n’arrivent pas à venir à bout de quelques bédouins  radicalisés ou de quelques bergers fanatisés.

Badou S. Koba

Le Carréfour

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