Dans la nuit du 18 au 19 juin 2022, les villages de Diallassagou, Dianweli et Deguessagou, situés dans le cercle de Bankass, ont été victimes d’attaques terroristes. Suite à ces agressions, le gouvernement a annoncé un bilan de 132 morts côté civils. En revanche, deux jours après les altercations, d’autres corps ont été découverts dans les décombres. Ce qui a augmenté les chiffres à 195 morts.
Les groupes terroristes ayant commis cet acte ignoble sont les combattants de la Katiba Macina de Amadou Kouffa, d’après le communiqué publié par le gouvernement. Qui précise également que plusieurs parmi les auteurs ont été formellement identifiés. Les populations de Bankass ne sont pas restées indifférentes face à la douloureuse circonstance. Les habitants de la ville ont décrété une désobéissance civile pour manifester leur mécontentement. C’est par le biais d’un communiqué des forces vives de Bankass que la nouvelle fut annoncée. Elle a débuté le mardi 21 juin 2021 et se poursuit jusqu’à nouvel ordre.
Ces actes de violence perpétrés à l’endroit des populations maliennes restent condamnables. D’après notre source locale, les attaques ont eu lieu une semaine après une mission des Famas dans la localité de Diallassagou. « Les Famas sont récemment intervenus dans le village et ils ont bien effectué leur mission. Plusieurs complices des terroristes ont même été arrêtés », a-t-il affirmé. « Après cette mission, les FAMAs sont retournés dans leur camp de base à Bankass. C’est alors qu’une semaine et quelques jours après, les terroristes ont envahi Diallassagou et d’autres villages environnants pour y perpétrer des horreurs indescriptibles qu’on sait. Les assaillants ont carrément procéder à un tri humain. Ils ont mis les enfants d’un côté puis ils ont ligoté les hommes et les ont abattus froidement », a-t-il ajouté.
Notre source nous a également confiés que des terroristes burkinabés faisaient partie de l’escadron ayant commis les massacres.
Dans leur communiqué, les forces vives du cercle de Bankass ont précisé qu’une désobéissance est à présent décrétée jusqu’à nouvel ordre. Dans ledit communiqué, il est fait mention de « la fermeture des services étatiques et non-étatiques, excepté les centres de santé, le commerce et les ambulances. » Toujours selon notre source, dans la journée du mardi, les routes de Bankass ont été coupées par les manifestants, de 6h du matin à 18h.
Fatoumata Boba Doumbia
Source: Journal Les Échos- Mali