Dans la nuit du 21 au 22 décembre, des hommes armés ont pénétré dans le village de Kpéaba, dans la zone frontalière entre la Guinée et la Côte d’Ivoire, incendié des maisons et tué un civil. Mais les circonstances exactes de l’incident sont encore floues.
Hier soir, le ministre guinéen de la Défense a nié toute implication de soldats guinéens tout en annonçant l’ouverture d’une enquête. De son côté, le chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne, Soumaïla Bakayoko, confirme que les auteurs ne sont pas des militaires.
L’assaut a été mené dans la nuit de mercredi à jeudi à Kpéaba, à environ 15 km de la frontière entre la Guinée et la Côté d’Ivoire, dans un village au cœur d’un litige de longue date entre les deux pays.
Dans un communiqué diffusé vendredi, le ministre d’Etat auprès du président guinéen chargé de la Défense nationale, Mohamed Diané, a affirmé que le gouvernement était en mesure d’affirmer « qu’aucun soldat guinéen n’était impliqué dans cette tragédie ».
Le chef d’état-major de l’armée ivoirienne, Soumaïla Bakayoko, a confirmé que les assaillants n’étaient pas des militaires et donné quelques indications sur le déroulement de cette attaque : « le village de Kpéaba dans la sous-préfecture de Sipilou a fait l’objet d’incursion d’éléments, j’allais dire non identifiés, dans la mesure où ce ne sont pas des militaires qui sont venus faire cette attaque puisque ce sont des individus armés de fusils de chasse qui sont venus saccagés les cabanes dans le village et qui se sont repliés en brousse. La gendarmerie et les militaires sont sur les lieux pour rassurer les populations. Mais il n’y a pas de présence militaire d’un pays limitrophe pour parler d’attaque, dans le sens fort du terme. Nous l’avons déploré, mais je pense que ce sont encore des problèmes frontaliers qui se posent souvent aux populations de cette région. »
Source: RFI