Un détachement de la Gendarmerie du Mali escortant un convoi de gros porteurs a été attaqué hier mardi 28 septembre, peu avant neuf heures, près de Didieni, dans la région de Kayes. On déplore de nombreux morts dans les rangs de l’armée, des blessés et des dégâts matériels. Des faits qui surviennent alors que l’insécurité gagne de plus en plus la région de Kayes qui a déjà enregistré de nombreux incidents parfois mortels.
Selon le premier bilan établi par les services de l’armée, on déplore au moins cinq militaires tués et quatre blessés dont certains dans un état grave. A ces pertes s’ajoutent également des dégâts matériels dont l’incendie de onze portes-chars et un pick-up. Avant de se retirer, les assaillants ont emporté deux pick-up équipés de matériel militaire.
Les faits se sont produits notamment entre les localités de Sebabougou et Kwala, à 188 km environ de Bamako sur la route nationale 22. Des sources indiquent que les éléments de la gendarmerie nationale escortaient un convoi d’une entreprise minière. Visiblement, les assaillants étaient bien informés du mouvement de ce convoi puisque leur attaque a été bien coordonnée.
Pour l’instant, il n’y a encore aucun détail permettant d’identifier les assaillants. Ce, dans la mesure où cet axe routier fait depuis quelques l’objet d’une grande insécurité. On se rappelle que le 11 septembre dernier, une attaque y avait causé la mort de deux camionneurs marocains et blessé un autre. Même si les terroristes des groupes radicaux commencent de plus en plus à s’implanter dans la région de Kayes, il n’en demeure pas moins que des bandits de tout acabit y mènent des activités crapuleuses. Ils profitent du faible déploiement des forces de défense et de sécurité dans cette zone qui constitue un axe économique très important pour le Mali puisqu’abritant le corridor Dakar-Bamako.
C’est dire qu’il urge de déployer davantage d’hommes en uniforme pour sécuriser cet axe routier avant que la situation n’échappe à tout contrôle comme c’est le cas dans d’autres régions du pays.
Massiré DIOP
Source: l’Indépendant