L’assaillant, qui a été blessé par des tirs de riposte de la police, portait des papiers au nom de Farid I., né en Algérie en janvier 1977 et inscrit comme doctorant à Metz, a indiqué cette source.
Selon le président de l’université de Lorraine, Pierre Mutzenhardt, interrogé sur une radio régionale, l’étudiant, “en thèse depuis 2014” ne “montrait rien de suspect”.
Ses travaux porteraient, selon la radio, sur le journalisme et les élections en Afrique du Nord, au sein du Centre de recherche sur les médiations (Crem).
Son directeur de thèse, Arnaud Mercier, ayant obtenu une mutation, l’étudiant “est resté inscrit à l’université mais il l’a suivi à Paris” depuis “un an ou un an et demi”, selon M. Mutzenhardt.
“Quand je l’ai connu, c’est quelqu’un qui était pro-occidental et pro-valeurs démocratiques, qui croyait beaucoup à la mission des médias”, a témoigné Arnaud Mercier mardi soir sur la chaîne BFMTV.
Il n’y avait chez lui “aucun signe extérieur d’une adhésion excessive à l’islam”, a estimé le professeur, toutefois intrigué par son silence depuis le mois de novembre: “Ca veut dire que sans doute il y a eu un mouvement de rupture cet automne”, a-t-il expliqué.
Un compte twitter au nom de Farid I. illustré par une photo du Printemps berbère de 1980, le présente comme “doctorant en sciences de l’information et de la communication, journaliste freelance”.
“Il se présentait comme étudiant algérien, muni d’une carte dont nous devons vérifier l’authenticité”, a déclaré à la presse le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, qui s’est rendu sur les lieux de l’attaque.
L’agresseur, qui avait également deux couteaux de cuisine, a revendiqué être “un soldat du califat”, un terme utilisé pour désigner le califat autoproclamé en juin 2014 de l’organisation djihadiste État islamique, selon le ministre.
Une perquisition a eu lieu mardi soir dans une résidence étudiante de Cergy (région parisienne) dans laquelle l’assaillant louait un studio, a constaté une journaliste de l’AFP