Dans un communiqué en date du mardi 23 avril dernier, le « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (JNIM) a revendiqué l’attaque du camp militaire de Guiré, dans le cercle de Nara, survenue le dimanche 21 avril dernier. Le groupe affirme que cette attaque intervient en représailles au massacre de plus de 160 civils peuls dans le village d’Ogossagou, situé dans le cercle de Bankass, le samedi 23 mars dernier. Avant de promettre d’autres attaques similaires dans les jours à venir.
Rappelons que dans le communiqué diffusé après le drame d’Ogossagou, le JNIM accusait plutôt la France d’en être l’auteur en complicité avec un groupe de chasseurs traditionnels. Pour lui, il s’agissait d’une manœuvre française pour convaincre la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU présente à cette période au Mali, sur la nécessité de reconduire la MINUSMA dont le mandat expire en juin prochain.
S’agissant du bilan de l’attaque du camp militaire de Guiré, dimanche dernier, le JNIM a indiqué que contrairement aux sources officielles qui parlaient de onze soldats tués, 16 militaires avaient trouvé la mort. Le groupe a aussi affirmé avoir blessé plusieurs autres et fait deux otages dans les rangs de l’armée. Par ailleurs, il a de même reconnu que quatre de ses éléments qui ont mené l’attaque, avaient été abattus. Cela, en plus de la saisie d’une importante quantité d’armes et de munitions ainsi que de nombreux véhicules équipées de toutes sortes d’armement. De même que la destruction d’autres véhicules qu’ils n’avaient pu emporter.
Signalons que l’attaque du camp de Guiré est la plus grave survenue depuis quatre ans après dans cette zone après celle qui a visé, le samedi 27 juin 2015, vers 5 heures du matin, le camp militaire de Nara où 2 gardes ont été tués et un véhicule de la gendarmerie emporté.
Kibaru