La journée du dimanche dernier a été dure pour les Maliens. Une vingtaine de soldats sont morts dans une attaque contre le Camp de Dioura, cercle de Tenenkou dans la région de Mopti. Le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) a, dans un communiqué, condamné cette attaque et interpellé le chef de l’État.
L’insécurité fait pleurer le peuple malien. Elle fait d’autres victimes encore dans le rang de l’armée malienne. Le 17 mars 2019 à l’aube, la compagnie renforcée de Dioura a été attaquée par une colonne armée djihadiste. Plusieurs FAMAs y sont, malheureusement, morts. Une vingtaine selon certaines sources. « Le bilan est lourd: plus de 20 FAMAS morts, une vingtaine de disparus, un nombre indéterminé de blessés, 8 véhicules brûlés dont des citernes et 8 véhicules équipés d’armes de guerre emportés par les assaillants. Le camp militaire détruit », a précisé le Front pour la Sauvegarde de la République .Selon ce front dirigé par le chef de file de l’Opposition, l’honorable Soumaila Cissé, le commandant de compagnie, le capitaine Mohamed Sidati Ould Cheikh est parmi les militaires tombés sous les feux des « terroristes ». Aussi, rappelle le FSD, avant Dioura, sept jeunes FAMAs sont morts à Hombori et Dialloubé dans la région de Mopti le 12 mars, et dix Bérets rouges sont tombés à Dioungani le 1er mars. Après avoir condamné avec la dernière rigueur ces attaques contre l’armée malienne, le FSD a présenté ses condoléances aux familles des disparus. « Le FSD s’incline devant la mémoire de nos héros morts pour le Mali. Il présente ses sincères condoléances aux familles éplorées et aux forces armées et de sécurité qui paient un lourd tribut dans le combat contre le terrorisme »,lit-on dans le communiqué de Soumaila Cissé et autres.
A en croire le FSD, le bilan de l’ attaque de Dioura est le plus meurtrier depuis la guerre de Kidal du 21 mai 2014 qui avait emporté la vie de plusieurs dizaines de militaires, gendarmes et policiers maliens et la perte de nombreux moyens logistiques et matériels de guerre. Pour ce front, « la dégradation de la situation sécuritaire au centre du Mali tout au long de l’année 2018 et pendant les 10 premières semaines de 2019 interpelle fortement le président de la République et le gouvernement quant aux conditions générales d’engagement de nos troupes dans cette guerre asymétrique notamment la préservation de leur moral et l’impérieuse nécessité du bon exemple donné par tous les compartiments de la hiérarchie »
Ce front d’opposition estime que les pratiques et comportements doivent respecter le sacrifice des hommes sur le terrain dans un pays en guerre.
IBK appelé à prendre des mesures urgentes
Pour le FSD, trop c’est trop et le chef de l’État doit agir. «Le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) invite le Chef de l’État à prendre les mesures urgentes qui s’imposent dans ce domaine », demande-t-il à IBK .Ce camp estime même que l’explosion de la violence au centre depuis janvier 2018 a sonné le glas du « Plan de sécurisation intégrée des régions du centre ». «Il est urgent de sortir de l’immobilisme et des effets d’annonces stériles », clashe-t-il les gouvernants.
Le front dirigé par l’honorable Soumaila Cissé, le FSD, propose la tenue des assises nationales inclusives dans les meilleurs délais pour la stabilité du pays et la cohésion de la Nation.
Boureima Guindo
Source: Le Pays