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Attaque au Kenya : “Il n’y avait que deux gardes pour protéger le campus”

Des hommes armés ont attaqué le campus d’une université de la ville kényane de Garissa jeudi matin. Les sources policières font état de dizaines de morts et plusieurs personnes sont encore retenues en otage. Notre Observateur a réussi à s’échapper juste à temps. Il explique que les étudiants s’étaient déjà plaints du manque de sécurité sur le campus.
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L’attaque a été revendiquée par les islamistes somaliens shebab qui ont multiplié les attentats sur le territoire kényan depuis 2011, l’un des plus meurtriers étant celui du centre commercial Westgate de Nairobi qui avait fait 67 morts en 2013.
“Le Kenya est en guerre avec la Somalie (…), nos hommes sont encore à l’intérieur et se battent. Leur mission est de tuer ceux qui sont contre les Shebab”, a déclaré à l’AFP un porte-parole du groupe islamiste. Il précise par la suite que ses hommes ont “relâchés les musulman”mais détiennent les “autres en otages”.
L’université de Garissa est située dans le nord-est du Kenya, près de la frontière somalienne, une zone régulièrement ciblée par des attaques terroriste.

“J’ai vu des étudiants fauchés par des balles”

Augustine Alanga est étudiant en économie.
La plupart des étudiants vivent sur le campus et comme beaucoup d’entre eux je dormais dans le dortoir quand l’attaque a eu lieu. J’ai été réveillé par les tirs. Ils visaient notre bâtiment. J’ai vu entre 5 et 6 assaillants. Ils portaient des masques et étaient équipés de fusils sophistiqués. J’ai eu de la chance d’être au rez-de-chaussée, ce qui m’a permis de sortir vite. Avec un petit groupe on s’est précipités hors de l’hôtel, puis on a sauté la barrière et couru vers les bois, tandis qu’ils continuaient à nous tirer dessus. J’ai vu des étudiants être fauchés par des balles.
La plupart d’ente nous nous sommes dispersés dans les bois. Un étudiant avait reçu une balle dans la main. On continuait à entendre les tirs provenant du campus. Puis assez vite, je me suis retrouvé avec seulement un ami. On a mis quasiment une heure à atteindre la ville. Normalement, on met 30 minutes à pied par la route mais on a préféré passer par la forêt. On s’est rendu au commissariat et maintenant on est chez un habitant qui a bien voulu nous aider.
Je n’arrête pas d’appeler mes amis pour voir s’ils vont bien, mais certains ne répondent pas. Beaucoup sont catholiques et j’ai peur qu’ils aient été pris en otages. Mais il est aussi possible qu’ils n’aient simplement pas pris leur téléphone dans la précipitation.
“Dès que je peux, je quitte Garissa”

Dès que je peux, je quitte Garissa pour rejoindre ma famille à Nairobi. Je ne me sens pas en sécurité ici. Au moment où les assaillants sont arrivés sur le campus, il n’y avait que deux gardes. Et c’est la plupart du temps comme ça. Comment cela peut-être suffisant dans une zone où les Shebab peuvent frapper à tout moment ? Des étudiants se sont plaints de cela il y a un an et avaient demandé plus de gardes, en vain. Et voila ce qui est arrivé.
Source: france24
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