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Aides d’urgence de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International Face à la grave crise financière, les autorités souveraines du Mali courbent l’échine devant les institutions de Bretoon-Woods

Le Mali vient de bénéficier de deux aides d’urgence de la part des institutions de Bretoon-Woods : la Banque Mondiale pour 36 milliards FCFA et le Fonds monétaire international (FMI) pour 72 milliards FCFA. Ces aides sont destinées à régler des problèmes urgents tels que la crise d’électricité. Cependant, les donateurs ont exigé des conditions qui ont été acceptées par la partie malienne au mépris des principes qui guident actuellement l’action publique.

En difficultés sur les marchés financiers, le Mali sollicite les institutions de Bretoon-Woods qui lui ont accordé des aides d’urgences. Ces aides, qui entrent dans le cadre des aides au développement, tombent à un moment crucial où le pays traverse une sérieuse crise financière.
Qu’est-ce que l’aide au développement ?

L’aide au développement, souvent appelée aide publique au développement (APD), désigne l’ensemble des financements fournis par les acteurs publics des pays les plus favorisés pour améliorer les conditions de vie dans les pays moins favorisés. L’APD se concrétise à travers des dons ou des prêts à taux avantageux visant à financer des programmes d’amélioration de l’accès à l’eau potable, aux soins de santé, à l’électricité, à l’éducation, au logement décent, ou encore à la préservation de l’environnement. Cette aide peut concerner des petits projets locaux ou des politiques à grande échelle sur le long terme. Elle est mise en œuvre par des acteurs locaux tels que les ministères, les collectivités, les banques, les organisations professionnelles, les ONG et les entreprises. L’objectif principal est toujours de bénéficier aux populations locales. L’aide au développement permet d’amorcer des projets dans des secteurs ou des zones négligés, d’initier des dynamiques vertueuses de développement et d’engager tous les acteurs, notamment les entreprises, dans ces efforts. Un autre rôle essentiel de l’aide publique au développement est de réorienter l’économie de certains pays vers les objectifs de développement durable, vers un monde plus juste, écologique et égalitaire. Cependant, l’effet le plus pervers de l’aide publique au développement concerne les dirigeants des pays bénéficiaires, car elle peut devenir une assurance tous risques pour leur mauvaise gestion. L’aide au développement ne devrait pas être une fin en soi, car son objectif ultime est de permettre au bénéficiaire de devenir autonome et de ne plus dépendre de son donateur. Cependant, si l’argent est détourné de son contexte ou perçu comme un trésor trouvé sur une île perdue, il est difficile de profiter pleinement des avantages de cette aide. Donc, il est crucial de veiller à ce que les inconvénients ne l’emportent pas sur les avantages, car toute aide où les inconvénients prédominent est vouée à l’échec. La bonne gouvernance est la serrure ; et la justice est la clé pour ouvrir la porte du véritable changement et du développement durable, loin des promesses vides et des actions inefficaces. C’est ce type d’aides que le Mali vient de bénéficier de la part du FMI et de la Banque Mondiale.

Le FMI octroie une enveloppe de 120 millions de dollars, soit plus de 72 milliards de FCFA
La mission de l’équipe du FMI au Mali, qui s’est déroulée du 21 au 26 avril 2024, s’est ’achevée sur une bonne note. L’institution financière a indiqué dans son rapport qu’un accord de financement a été trouvé avec les autorités maliennes pour la mise à disposition d’une enveloppe de 120 millions de dollars. « Je suis ravie d’annoncer que l’équipe du FMI et les autorités maliennes sont parvenues à un accord portant sur un prêt au titre du guichet ‘’chocs exogènes’’ de la facilité de crédit rapide du FMI. Sous réserve d’approbation par l’équipe dirigeante du FMI et le Conseil d’Administration du FMI, le Mali recevra environ 120 millions de dollars (0,6 % du PIB) », a indiqué la cheffe de la mission, Wenjie Chen. Le FMI a précisé que l’aide financière allouée au Mali « soutiendrait la fourniture de nourriture et des transferts monétaires ciblés aux personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë dans les régions du centre et du nord. Le décaissement couvrirait également des dépenses pour l’éducation, les abris, les articles non alimentaires et l’accès à l’eau potable, à la santé et aux installations sanitaires ». Donc, c’est avec cette condition que le Mali bénéficiera de cette aide. Quelques joueurs plutôt, c’est la sœur jumelle de cette institution, la Banque Mondiale qui a gratifié le Mali d’une autre aide.

La Banque mondiale met à la disposition du Mali 60 millions de dollars, soit 36 milliards de F CFA
Alhousséni Sanou, Ministre de l’Économie et des Finances a conduit une délégation aux Réunions du printemps 2024 du Fonds monétaire international (Fmi) et du Groupe de la Banque mondiale qui se sont tenues du 15 au 20 avril 2025 à Washington (Usa).

Selon une note d’informations, lors de cette mission, le ministre de l’Économie et des Finances a eu plusieurs entretiens et des échanges approfondis avec les dirigeants du Fmi et du Groupe de la Banque mondiale sur les défis économiques et sociaux auxquels fait face le Mali, ainsi que sur les réformes envisagées pour y répondre de manière efficace et durable, dans un contexte marqué par des chocs exogènes et des fragilités structurelles.

Lors des discussions, le ministre a souhaité la restructuration de certains projets pour répondre mieux aux besoins actuels réels du pays. C’est ainsi que dans le cadre de l’amélioration de la fourniture d’énergie, la banque mondiale a accepté de mettre à la disposition du Mali 60 millions de dollars immédiatement, soit 36 milliards de FCFA, pour permettre à la société Energie du Mali (EDM-SA) de faire face aux achats de carburants ou d’énergie. La condition posée par l’institution financière est que ces achats s’effectuent à partir des pays de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). En plus, d’après le ministre Sanou, l’institution financière mondiale a également décidé d’accompagner le Mali dans le cadre d’autres projets sur la réalisation d’infrastructures photovoltaïques pour charger le mix énergétique.

Jean Pierre James
Source : Le Nouveau Réveil

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