Quand le général ATT a dénoncé l’OTAN, un mois plus tard les faucons de l’impérialisme l’ont débarqué !
Le 22 Février 2012, en recevant à Koulouba les participants à la 12ème édition du Forum de Bamako, le président Amadou Toumani Touré s’est interrogé : Comment une colonne de près de 100 véhicules bourrés d’armes sophistiquées pouvaient échapper au contrôle de l’OTAN et traverser tout le Sahel, y compris certains pays de la région pour atterrir au Mali ? Alors que les chefs d’État de la région avaient maintes fois mis en garde l’Occident contre les risques de cette crise sur les États du Sahel.(…) La crise libyenne semble avoir donné un nouvel élan aux djihadistes qui ont acquis de nouvelles armes auprès des belligérants libyens. Ceux qui nous combattent, nous ne savons pas qui ils sont réellement. Nous n’avons jamais fait face à un soulèvement d’une telle ampleur. Devant un panel composé de chercheurs, universitaires, fonctionnaires internationaux, anciens chefs d’État venus de divers horizons, le président ATT a qualifié la Libye de magasin d’armes le plus important et le moins cher, les bandits de tout acabit sont partis s’approvisionner à bon marché. Des armes ont pris la direction du Sahel au vu et au su de tous, y compris de l’OTAN qui, pourtant, n’était pas en manque de dispositif pour stopper ce trafic et empêcher la remontée de cet arsenal vers le Sahel (…) Le Mali est victime des effets collatéraux de la crise libyenne, et au-delà du Mali, c’est toute la bande sahélienne qui sera paralysée.
Sambou Sissoko