L’Espace Gourmand a abrité le mardi le 29 novembre dernier la cérémonie d’ouverture d’un atelier de validation et de lutte contre la fraude à l’Assurance Maladie Obligatoire. La rencontre était présidée par le Directeur Adjoint de la CANAM, Alassane B Dicko.
A cette occasion, il était assisté par le Président de l’Ordre des Pharmaciens du Mali, Dr Abdou Doumbia, la Directrice Nationale Adjointe de la Protection Sociale et de l’Economie Solidaire, Mme Koné Sissi Odile et Dr Douga Camara de l’Inspection du Travail.
Cette rencontre de trois jours visait à mettre en place les prestataires de soins conventionnés par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) et à élaborer un plan de prévention et d’action pour la lutte contre la fraude à l’Assurance Maladie Obligatoire partagé par les différents acteurs.
Ont pris part à ces travaux, toutes les structures impliquées dans le processus, notamment les membres du Comité de pilotage, les membres de la Commission Médicale et les membres du Comité Technique.
Pendant les trois jours, à travers des exposés de clarification et des travaux de groupe, les participants ont élaboré et adopté le projet dePplan d’action de lutte contre la fraude à l’AMO.
Pour le Directeur Adjoint de la CANAM, Alassane B Dicko, la lutte contre la fraude à l’AMO est assez complexe, car dit-il, cela se passe à tous les niveaux de la chaine. «La complexité de la lutte contre la fraude réside dans la pluralité et les comportements malsains des acteurs intervenant dans le processus de mise en œuvre de l’AMO, depuis l’enrôlement, l’immatriculation et le paiement des cotisations, jusqu’à l’offre des prestations aux bénéficiaires au sein des établissements sanitaires conventionnés. D’où l’importance du rôle que jouent les acteurs sectoriels dans sa résolution».
Il a en outre rappelé que, malgré toutes ces difficultés et comportements qui entravent souvent le bon fonctionnement de la procédure, la CANAM et ses partenaires ont entrepris une batterie de mesures de prévention, de détection et de gestion des cas de fraude.
Il s’agit, entre autres, d’une analyse de l’existant organisationnel du service juridique et contentieux, en vue de l’amélioration de sa performance; de la création des espaces AMO au sein de certains établissement conventionnés du District de Bamako et de l’utilisation de plusieurs canaux de communication dans l’intensification de l’information et la sensibilisation de tous les acteurs.
S’y ajoutent la personnalisation des feuilles de soins maladie par les établissements de soins conventionnés; l’acquisition d’un nouveau système d’information intégré à l’identification biométrique de type web service, la mise en place des organes de lutte contre la fraude, notamment le Comité de pilotage, la Commission Médicale et le Comité Technique et l’organisation imminente d’une campagne d’enrôlement biométrique, en vue de permettre à chaque assuré d’être en procession de sa carte biométrique.
Enfin, le conférencier, a fondé l’espoir que le plan d’action élaboré et adopté par les panelistes apportera «une amélioration afin de dégager toutes les autres actions prioritaires et nécessaires à la prévention, à la détection et à la gestion des cas de fraude».
Mohamed Naman Keita
Source : 22 Septembre