Après le retrait des officiels, lors de la cérémonie d’ouverture le 7 septembre, les travaux techniques ont immédiatement commencé au CICB. Le président du Conseil national de la société civile, Boureima Allaye Touré : le coordinateur des chefs de quartier de Bamako, Ba Moussa Touré ; l’ancien ministre et professeur d’université, Makan Moussa Sissoko et l’ancienne ministre de la promotion de la femme, de la Famille et de l’enfant, Mme Alwatta Inchata Sahi, ont conduit avec brio les deux journées de réflexion de la société civile en contribution au Dialogue politique inclusif.
À la clôture des travaux, le dimanche 8 septembre, beaucoup de résolutions et de recommandations ont été faites en présence du ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile, Amadou Thiam. Les représentants de différentes couches de la société civile, de toutes les régions du Mali, ont débattu, en groupes de travail, les cinq grandes thématiques soumises à l’appréciation. Il s’agit entre autres de plaidoyers et politique qui regroupaient les sujets tels que la gouvernance, la souveraineté, la paix, la sécurité, la défense, l’organisation institutionnelle et l’administration territoriale ; la Comptabilité et l’autorité qui a concerné les questions de société, de culture, d’éducation, de santé, de culte, d’inclusion sociale et de migration ; syndicat et secteur privé étaient en rapport avec toutes les questions relatives à l’économie, au développement durable et à l’emploi ; justice, corruption et impunité orienté vers les préoccupations concernant l’état de la justice, l’état de droit, la corruption et l’impunité et enfin la problématique de la recherche, de la prospective et du développement, traitant les nouveaux enjeux comme la prospective, la recherche, les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Après une présentation défendue par des groupes de travail, toutes les propositions faites ont été adoptées sous forme de rapport qui sera ensuite soumis au triumvirat et à la commission d’organisateurs du Dialogue en guise de contribution de la société civile.
À noter que dans les rapports présentés, les participants ont fait des recommandations tant sur la forme que sur le fond du Dialogue politique inclusif. Ils ont d’abord souhaité que l’intitulé du Dialogue soit le « Dialogue national inclusif » ou le « Dialogue politique social inclusif ». Ils ont proposé également un calendrier pour la tenue du dialogue, tout en ébauchant aussi le format, le contexte, le profilage des participants et les localités qui doivent abriter le futur Dialogue politique inclusif.
La société civile s’est après engagée à soutenir et à accompagner ce Dialogue inclusif pour un retour définitif de la paix au Mali. Compte tenu de cette crise multidimensionnelle que traverse le Mali depuis 2012, la volonté partagée du gouvernement et de l’ensemble de la population à se mobiliser pour la paix au Mali, la société civile a signalé que cet objectif recherché par tous ne peut être possible que si chaque Malien accomplit convenablement son devoir. Car selon elle, la réclamation incessante des droits par un bon citoyen doit forcément rimer avec l’accomplissement correct de ses devoirs. C’est pourquoi la société civile a d’ailleurs appelé l’ensemble des Maliens à un travail bien fait pour le mieux-être du cher Mali et de l’ensemble de sa population.
Le Conseil national de la société civile a décidé de soutenir toutes les actions qui contribuent à apaiser le climat social au Mali. Il s’est ensuite engagé à rester mobilisé pour respecter et faire respecter les différentes conclusions et recommandations issues de cet atelier de réflexion.
Par ailleurs, le conseil de la société civile a tenu à remercier très cordialement le ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile pour l’organisation de cet atelier de réflexion, et la décision de faire participer la société civile aux débats publics.
À la fin de son allocution, le président du Conseil national de la société civile a exprimé sa profonde gratitude envers tous les partenaires techniques et financiers pour leurs appuis multiformes qui ont permis la réussite de cet atelier.
Pour sa part, le ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile s’est dit très fier d’être à la tête d’un département où la société civile occupe une place prépondérante dans les attributions spécifiques des responsables du ministère. Selon lui, par leurs participations effectives, les différentes classes de la société civile ont démontré que la société civile malienne mobilisée, peut indéniablement contribuer à la mise en œuvre efficace des actions gouvernementales. Un témoignage de l’intérêt particulier que les uns et les autres accordent au rétablissement de la paix et au renforcement de la cohésion sociale au Mali. Le ministre s’est dit personnellement satisfait de cette participation de toutes les composantes de la société civile, avant de donner l’assurance que ces conclusions et recommandations formulées au cours de cet atelier seront toutes transmises au Triumvirat et au comité national de l’organisation du Dialogue politique inclusif. Pour mener à bon port ces recommandations, le ministre Thiam a solennellement invité les personnalités membres du directoire de l’atelier à être les porte-paroles de tous les participants auprès du Triumvirat. Tout en remerciant les partenaires techniques et financiers, plus particulièrement la MINUSMA, le ministre Thiam a indiqué que seule une synergie d’actions permettra d’atteindre l’objectif commun.
ISSA DJIGUIBA
Source : Le Pays