Ils sont une trentaine de gendarmes, policiers et douaniers, en provenance des 5 pays du G5 Sahel (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), à avoir suivi, du 26 août au 5 septembre 2019, une formation technique sur la gestion des frontières : sécurité en milieu aéroportuaire. Cette formation a pour objectifs de sensibiliser les cadres de la force publique aux frontières aux problématiques des phénomènes migratoires, à la criminalité transfrontalière et au terrorisme ; leur fournir un état des menaces, leur proposer une approche commune et des techniques applicables sur toute l’étendue du G5 Sahel pour améliorer la sécurité des frontières.
De manière spécifique, la formation vise notamment à mieux connaître les cadres réglementaires encadrant la circulation des personnes et des marchandises en vigueur dans l’espace G5 Sahel ; maîtriser l’ensemble des procédures de contrôle des personnes et des biens à l’usage en particulier en matière de communications aériennes ; sensibiliser aux multiples menaces potentielles sur les aéroports ; initier des techniques de détection de la fraude aux documents officiels ; initier aux nouvelles technologies en place dans les aéroports. La formation a été organisée à l’initiative conjointe du Collège Sahélien de Sécurité (CSS) et du projet d’Appui au G5 Sahel et au Collège Sahélien de Sécurité, qui a bénéficié d’un financement de 7 millions d’euros de l’Union européenne, au titre de son Fonds Fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique. Dans son intervention, le Chef de la Section Politique de la Délégation de l’Union européenne Au Niger, M. Olai Voionmaa, a indiqué que la formation qui s’achève est la deuxième organisée à Niamey. « Je souhaite à ce titre souligner l’importance pour le Collège Sahélien de Sécurité de poursuivre l’initiative de décentralisation de ses formations dans les quatre pays du G5, autres que le Mali qui abrite son siège, dans une perspective de partage et d’optimisation des compétences », a-t-il ajouté. M. Voionmaa a souhaité également qu’au-delà du soutien apporté par l’Union européenne à travers ce projet, rappeler la détermination de son engagement aux côtés du G5 Sahel et de ses Etats-Membres, dans un esprit de partenariat et de responsabilité partagée. «Nombreux sont les défis qui affectent aujourd’hui la région sahélienne. Acteurs de la sécurité dans vos Etats respectifs, vous les connaissez mieux que moi. A ces défis désormais régionaux, les réponses doivent être régionales, et c’est tout l’esprit de la coopération mise en œuvre entre l’Union européenne et le G5 Sahel, que cela soit sur le plan du développement avec la mise en place de l’Alliance Sahel, que sur celui de la sécurité au travers, notamment, de l’appui de l’UE à la Force Conjointe G5 Sahel », a-t-il précisé. Le représentant de l’UE a ensuite estimé qu’en milieu aéroportuaire en particulier, ce qui se passe dans un endroit peut avoir un impact parfois direct à l’autre bout du monde. « C’est pour cela que notre engagement commun à tous est essentiel : mais le vôtre est particulièrement important, apprécié – et nous en sommes reconnaissants. Il s’agit ainsi de travailler en partenariat, tous ensembles. La sécurité est une responsabilité partagée », a lancé M. Voionmaa.
Quant au Représentant du point focal du G5 Sahel, M. Seyni Soumana, il a noté que le CSS a formé 600 stagiaires dans le domaine sécuritaire, dont 18 % de femmes. Il a ensuite rappelé que le CSS est un organe de formation du G5 Sahel, surtout par rapport à son volet sécurité. Le CSS est mis en œuvre par le projet d’appui au G5 pour la sécurité au Sahel financé par l’Union Européenne (Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique). II a pour objectif : de se substituer dans son nouveau format au CSS créé en 2012 dans le cadre du projet UE-CT SAHEL, de constituer un réseau d’acteurs de la sécurité (agents des forces de l’ordre, magistrats, auxiliaires de justice, membres de la société civile, dignitaires religieux etc..), d’assurer une part de la formation continue des cadres des forces de sécurité intérieure. 4 types d’activités sont délivrés par le CSS, il s’agit des formations techniques, thématiques, les séminaires et la mise en œuvre des activités. Depuis sa reprise d’activité en mai 2017, le CSS a déjà réalisé à Bamako 8 séminaires, 6 formations thématiques et 4 exercices. Six (6) formations techniques ont été dispensées à Ouagadougou, Niamey, N’Djamena et Nouakchott. La formation de Niamey a pris fin par la remise aux stagiaires des diplômes de participation, en présence des représentants diplomatiques des pays du G5 Sahel et des responsables nationaux des FDS.
Mahamadou Diallo(onep)
Source: lesahel