Vu le défi de taille d’aujourd’hui à relever par l’Association, celui d’amener le maximum de jeunes pour la rendre plus performante, l’association demande aux jeunes de comprendre que les associations nées avec l’avènement de la démocratie ont compris que dans l’exercice du pouvoir que les dérives ne sont jamais loin. C’est ainsi que l’Association ADEMA, née de cette mouvance, l’a tout de suite compris et a toujours œuvré pour sauvegarder et consolider les acquis démocratiques.

Ce rôle doit revenir à la jeunesse, d’où la nécessité absolue de se mobiliser  pour qu’elle occupe sa place, au lieu de vouloir empiéter sur celle des ainés qui sont aujourd’hui là et sont disposés à aider, à comprendre, à interpréter et à trouver des réponses aux différentes questions que l’on se pose. Une association qui a la spécificité en fonction de ses objectifs, dans ses statuts et règlement intérieur de ‘’sauvegarder les libertés publiques fondamentales et à la consolidation d’une société démocratique et pluraliste’’.

Après l’avènement de la démocratie, beaucoup d’associations de jeunesse  ont vu le jour, une jeunesse qui devait servir de pépinière pour le parti, car elle constitue une force dynamique capable de faire changer les choses en dénonçant les mauvaises pratiques avec les impacts négatifs comme la détérioration du tissu social, la perte de certaines valeurs morales et sociales, l’accentuation de la précarité de la vie et des inégalités sociales.

Un rétablissement du dialogue intergénérationnel s’avère être un moyen de rapprocher les générations, car les jeunes doivent toujours solliciter un accompagnement des ainés, se servir de leurs  propositions afin de forger leur propre opinion. Le désengagement actuel des jeunes, l’incapacité des partis politiques à mobiliser et de façon générale de la population, constituent un danger pour le Mali et sa démocratie.

Cette association qui est un tremplin pour la jeunesse, contribue à promouvoir les jeunes en les rendant plus responsables, plus citoyens, plus conscients et acteurs de leur destinée ; à pouvoir analyser l’évolution socio-économique et politique du Mali afin de proposer des solutions qui tiennent compte des réalités historiques, sociales et culturelles ; à proposer un mécanisme de diffusion, de vulgarisation et de pérennisation des meilleures pratiques de gouvernance ; à créer un cadre favorisant les rencontres et les échanges avec des acteurs de la vie socio-économique et culturelle.

Ces rencontres favorisent sans nul doute un véritable éveil de conscience, pour  se faire entendre et comprendre, de mener des activités d’information, de sensibilisation à travers des conférences-débats et à créer leurs propres outils d’information. Pour cette association, la jeunesse doit comprendre que sa place ne lui sera pas offerte sur un plateau en or, mais elle est à prendre avec courage et détermination, aucun changement ne peut être impulsé sans l’engagement des acteurs.

Elle saisit cette conférence pour dire à la jeunesse qu’il est temps de prendre les choses en main et qu’il est inadmissible et impensable qu’elle soit démobilisée, désengagée et désintéressée de la vie politique, au point de ne pas se rendre compte que le combat que mène l’association en ce moment, est le leur. Elle saisit la même occasion pour convaincre les uns et les autres, que le rôle à jouer par la jeunesse est celui de la sentinelle de la démocratie et que ce n’est pas en rangs dispersés qu’elle parviendra, d’où la nécessité de se regrouper, de créer des associations ou d’adhérer à des associations qui partagent les mêmes préoccupations et objectifs.

Dountan Coulibaly a par la suite invité les jeunes à se préoccuper de la dénonciation des dérives, la mauvaise gouvernance et la lutte avec la dernière rigueur pour la préservation et la consolidation des acquis de la démocratie. Combattre tout ce qui entrave la bonne pratique des libertés fondamentales, le libéralisme économique, le libéralisme syndical et les élections libres.

Selon lui, plus que jamais les jeunes doivent trouver leur propre espace afin d’exprimer leurs préoccupations et doléances, ils pourront bénéficier de l’accompagnement des ainés, et pourront compter sur les conseils et le soutien des membres de l’association « ADEMA ». Une association qui a toujours eu le souci du « rajeunissement » de sa direction, les jeunes constituant la frange la plus importante de la population et les principaux acteurs de la construction du présent et du futur, n’arrêtent de réclamer le changement.

Un thème ‘’ La Vie Associative et la Jeunesse’’, émanant d’un des plus jeunes du comité directeur, Dountan Coulibaly qui a eu l’honneur de  présenter la communication introductive aux débats. Mme Sy Kadiatou Sow, ajoutera : « il n’y a pas d’âge pour servir dignement sa patrie, mettre toute son intelligence, ses compétences et capacités au service de son pays pour faire face aux multiples crises qui le déstabilisent ». Elle a ensuite invité la jeunesse ‘’qu’il n’y a plus de temps à perdre, qu’il faut s’organiser pour agir ensemble et accomplir la part de devoir, celui de génération ».

Aïssétou Cissé

Source: La Nouvelle Patrie