En quatre ans, les maliens se retrouveront quatre fois dans une salle pour refaire le monde. Après la conférence nationale, le Dialogue national inclusif, les concertations nationales, faut-il s’attendre à un autre grand forum sur l’avenir du Mali ?
A tout le moins, il faut le croire car dans l’agenda du Premier ministre Choguel, les « Assises Nationales de la Refondation » sont un pilier de la transition. Ce qui ne sera pas facile à atteindre pour le nouveau locataire de la primature. Parce qu’il doit convaincre les maliens à aller dans ce sens. Alors que, des voix s’élèvent pour émettre des réserves sur cet énième rendez-vous. Plusieurs partis politiques, des organisations de la société civile, sont retissent à cette démarche prônée par Choguel qui serait un subterfuge pour déboucher sur une rallonge du délai de la transition.
Tout fonde que le premier ministre devra chercher une forte adhésion des maliens autour d’une telle initiative, pour espérer achever une transition apaisée. Ce qui n’est pas encore le cas. Car, en brandissant la primature tel un trophée de guerre de la chute d’IBK, non moins chute de la démocratie, ou encore en présentant le M5-RFP comme une force politique à part, tout porte à croire que les lieutenants du M5 RFP, creusent un fossé entre la primature et les autres formations politiques. Par conséquent, ils ouvrent le boulevard à des contestations et des oppositions qui n’arrangent pas l’ancien stratège du M5 RFP, dans son élan et sa vision de rectifier la trajectoire de la transition.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews