Le Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires (Refamp) a décidé d’apporter sa contribution au processus de la refondation de l’État prônée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. C’était à l’occasion d’une rencontre tenue mardi dernier, au cours de laquelle le locataire de la Primature a rappelé la vision de son gouvernement. Celle-ci porte sur l’organisation des Assises nationales de la refondation, la lutte contre la corruption, la nécessité de mettre en place de l’Organe unique de gestion des élections, l’application de la justice et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national.
La sécurité est une préoccupation des Maliens dont la résolution appelle à amener des aménagements dans notre politique de défense. Il s’agit, expliquera le chef du gouvernement, de diversifier les partenariats, de voir vers d’autres horizons. Il a expliqué que dans chaque région, il y a des opérations militaires. Cependant, il a reconnu que ces opérations ne suffisent pas pour faire face aux mouvements terroristes qui se sont multipliés.
Sur un autre registre, tirant les leçons du passé, Dr Choguel Kokalla Maïga a réitéré la volonté du gouvernement de créer l’Organe unique de gestion des élections, afin d’éviter des crises politiques graves. Cette rencontre visait également à demander l’accompagnement et la participation active du Refamp au processus de préparation des Assises nationales de la refondation.
«Au sortir de ces assises, nous allons avoir un calendrier malien à partir duquel on va débattre avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao)», a annoncé Dr Choguel Kokalla Maïga, avant de préciser que ce calendrier sera assorti d’un chronogramme. Au terme de la rencontre, il y aura des décisions, si on veut refonder le Mali, qui doivent être mises en œuvre immédiatement, a-t-il dit.
La vice-présidente du Refamp, Mme Maïga Sina Damba, a indiqué que les femmes doivent être au cœur des Assises nationales de la refondation en vue d’apporter des changements dans l’édification du nouveau Mali. Parce que, a-t-elle justifié, celles-ci représentent plus de 50% de la population et sont des actrices incontournables dans le processus de développement de notre pays.
Par ailleurs, Mme Maïga Sina Damba a signalé que le Refamp travaille depuis un an sur les documents qui vont être au cœur des Assises nationales de la refondation notamment la Constitution, la loi organique, la charte des partis politiques… «Nous avons transmis au Premier ministre un document qui retrace l’ensemble des propositions que nous avons eu à faire…», a fait savoir la vice-présidente du Refamp, ajoutant que si les recommandations de ce document étaient prises en compte, constitueraient un grand apport des femmes du Mali.
L’ancienne ministre de la Promotion de la Femme a invité les femmes à se mobiliser à venir au chevet de la patrie qui est «menacée dans ses fondements».
Elle a appelé les femmes à l’union et à tout faire pour apporter leur contribution au processus dans lequel notre pays est engagé aujourd’hui. Il y va de la survie de la nation, a-t-elle estimé. En outre, le Refamp a expliqué que leurs préoccupations portent sur l’insécurité dans notre pays et l’application effective de la loi 052.
Mohamed D. DIAWARA
Source : L’ESSOR