“La tenue de la présente session consulaire de l’APCMM, dénote du fonctionnement régulier des instances de notre organisation”, a soutenu le ministre en charge de l’Artisanat. Elle s’inscrit en droite ligne de la vision des plus hautes autorités de notre pays de booster le secteur de l’Artisanat, afin qu’il crée des emplois et de la richesse. Selon lui, les missions assignées à son département traduisent bien cette vision. La revue de l’année 2020 se déroule dans un contexte particulier, marqué par une crise sécuritaire, exacerbée par la pandémie de la Covid-19. Ces crises ont durement éprouvé le secteur, a expliqué Andogoly Guindo.
Il a aussi salué le président de l’APCMM et ses collaborateurs pour les efforts accomplis. Pour le ministre, il est clair que les acteurs du secteur de l’Artisanat ont engrangé des résultats fort encourageants, faisant ainsi preuve de grande capacité de résilience à toutes épreuves. Et de rendre un vibrant hommage aux artisans pour leur professionnalisme dans un contexte aussi difficile, seul l’amour du métier permet de tenir. Le ministre Guindo a également annoncé que des dispositions sont en cours pour la mise en œuvre des engagements pris par l’état en vue d’atténuer les effets de la crise sur le secteur. “Mes services sont à pied d’œuvre, en rapport avec l’APCMM, pour le traitement diligent du dossier de l’appui spécial aux acteurs du secteur de l’artisanat”, a-t-il dit.
Les états membres de l’Uemoa ont adopté le Code communautaire de l’artisanat afin de donner une nouvelle impulsion à ce secteur reconnu de plus en plus comme un moteur de développement endogène. Les textes d’application de ce Code doivent être finalisés pour donner effet aux dispositions relatives, notamment à la nomenclature des métiers, au registre des métiers, au répertoire des entreprises artisanales, à la délivrance des cartes professionnelles, à la commission ad‘hoc de certification des compétences des artisans et à la restructuration des organisations professionnelles d’artisans.
Son collègue de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a justifié sa présence par la solidarité gouvernementale et la volonté d’accompagner les efforts de renforcement du secteur. Il s’agit de se donner la main pour développer l’artisanat.
Pour sa part, Mamadou Mincoro Traoré a félicité le ministre Guindo pour sa nomination à la tête de son département de tutelle, avant de rendre un hommage à ceux qui se sont investis pour la promotion de l’artisanat et qui ne sont plus. «La présence de ministres et la dénomination du département illustrent parfaitement l’engagement des plus hautes autorités à développer le secteur de l’artisanat», a relevé le patron de l’APCMM.
Pour circonscrire les conséquences de la Covid-19 sur les artisans, le gouvernement a annoncé un appui financier de 400 millions de Fcfa à leur endroit et le Programme filets sociaux Jigiseme Yiri. Les priorités du moment sont le renouvellement des organes des Chambres de métiers,la diffusion du Code communautaire de l’Uemoa et l’organisation du Salon international de l’artisanat du Mali (Siama) qui est très attendu, car il demeure un véritable espace d’expression biennale de l’artisanat.
à ce propos, le président de l’APCMM a expliqué que la session offre l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur les acquis et les défis de l’artisanat. Il s’agit, entre autres, de la construction et l’équipement des villages artisanaux à Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti, du décret n°2018-0473/PRM du 28 mai 2018 portant adoption des mesures d’orientation de la commande publique vers les petites et moyennes entreprises (PME) et la promotion de la production nationale.
Y figurent aussi l’organisation du Siama, dont la 3è édition est programmée pour le dernier trimestre de l’année, laformation de plus de 37.000 jeunes apprentis et 2.500 maîtres-artisans, la validation des acquis de l’expérience de près de 540 maîtres artisans de Bamako, Ségou et Yorosso. Enfin, l’adoption du Code communautaire de l’artisanat.
Cependant, il a indiqué que la structure est confrontée à plusieurs difficultés, notamment l’insuffisance de ressources humaines qualifiées, la construction du siège des Chambres des métiers, la problématique d’accès des artisans au marché public, l’insuffisance du système d’information et de statistiques, la restructuration des Chambres de métiers, la désignation des représentants de l’artisanat auprès du Conseil économique, social et culturel.
Auparavant, le maire adjoint dela Commune II, Seydou Tall, avait souligné que l’artisanat demeure un secteur vital de notre société. Et de réaffirmer l’engagement de sa collectivité auprès del’APCMM.
Amadou SOW