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Assemblée nationale : La 6e législature ne fera que 3 ans ?

Abouti après trois reports successifs, le renouvellement de mandat des députés de la 5e législature est effectif.  A partir de mai, les élus de la 6e législature rentreront à l’Assemblée nationale pour un mandat de cinq ans ou de moins. Décryptage.

 

L’arrêt N°2020-04/CC-EL  portant proclamation des résultats définitifs du deuxième tour de l’élection des députés à l’Assemblée nationale est officiel, depuis hier jeudi 30 avril. Sous la  présidence de la puissante dame Manassa Dagnoko, la Cour constitutionnelle, véritable rempart des élections, prend le contrepied de beaucoup des candidats déclarés vainqueurs selon les résultats provisoires du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation en charge des élections.

Cependant, on sait que l’arrêt de la Cour est sans appel. Elle a déclaré les députés élus au titre de la 6e législature pour prendre fonction à compter du 2 mai 2020. Alors, peut-on espérer que nous avons mis en place une législature pour un mandat de cinq ans comme le prévoit la constitution étant donné que celui-ci est lié à celui du pouvoir en place ?

Interrogés, des observateurs soutiennent que la 6e législature a peu de chance d’espérer après le régime du Président Ibrahim Boubacar Keita.

Selon l’analyste Issiaka Tamboura, l’Assemblée nationale est liée au pouvoir en place, après celui-ci, elle n’a pas de raison d’exister.

« Après IBK, le pouvoir qui viendra, aura forcément besoin de renouveler l’Assemblée pour soutenir son projet de société. Les députés de la 5e législature ne seront plus valables », explique-t-il, ajoutant qu’une Assemblée ne peut aller dans son propre mandat et un autre du nouveau Président de la République qui sera élu normalement en 2023.

Terminer son mandat en beauté

Suivant les explications de l’analyste Issiaka Tamboura, ‘’le président IBK a tenu au renouvellement de mandat des parlementaires  parce qu’il a besoin de leurs soutiens pour faire aboutir son projet de réformes institutionnelles et lui permettre de terminer son mandat en beauté’’.

Toutefois, il est à signaler que la 5e législature sortante aura brillé, sur le plan international, par son manque de diplomatie parlementaire et de lobbies afin de promouvoir et défendre les intérêts du pays. Mais aussi, de par la qualité médiocre du débat parlementaire lors des sessions.

En vue de permettre à l’Assemblée nationale d’être à la fois un outil de défense des intérêts du pays et de plaidoirie auprès des partenaires internationaux, il y a lieu de tenir en compte un certain nombre de facteurs pour le choix de l’occupant du perchoir.

« Il faut que le futur président de l’Assemblée nationale soit un député de dimension internationale, éloquent, convaincant, capable de vendre le Mali sur la scène internationale. Il doit être le député, qui avec lui on doit sentir un véritable débat à l’hémicycle, maitrisant les arcanes de l’institution parlementaire et capable de diriger et coordonner les débats », suggère le journaliste politique Cyril Adohoun qui propose aussi à ce qu’on crée un règlement intérieur rigoureux qui va contraindre les députés, d’abord, à être présents aux sessions et participer aux débats.

O. Morba

L’express du mali

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