Le président de l’assemblée nationale, Issiaka Sidibé, a, lors de l’ouverture de la session du parlement, vivement critiqué les médias. M. Sidibé a jugé nécessaire une croisade sans merci contre les dérives des médias qui « portent, selon lui, atteinte à l’honneur, à la dignité et à la réputation des personnalités publiques et privées, et comportent des incitations à la violence ou même à la haine ».
Cette sortie de Sidibé montre à quel point la panique gagne certains. Au lieu de s’attaquer aux vraies préoccupations des Maliens et au lieu de poser les vrais problèmes actuels du pays, le président de l’Assemblée tente de détourner l’attention sur les médias ou encore de trouver des boucs émissaires, comme sait bien le faire le régime en place.
Que dit M. Sidibé à cette bande d’individus armés qui continuent de défier la République, en occupant Kidal ? Qu’est-ce que le président de l’Assemblée a à dire aux gens qui menacent la stabilité intérieure et extérieure de l’Etat ? A-t-il pipé mot lorsque des responsables politiques ont fait des déclarations « incitant à la haine » ?
Bombardé au perchoir pour des raisons que tout le monde connait, Issiaka Sidibé doit garder à l’esprit que le problème actuel du régime n’est pas la presse, mais la mal gouvernance, le népotisme et le clientélisme. Toutes choses qui ont contribué à son « placement » à la tête de l’auguste Assemblée. Questions : Issiaka Sidibé perd-il son sang froid ? Pourquoi panique-t-il ?
Source: L’Aube