Au lendemain du renouvellement de son mandat par le conseil de sécurité des nations unies, (29 juin 2015, résolution 2227 du conseil de sécurité) la mission multidimensionnelle intégrée des nations pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a sollicité et obtenu de l’Assemblée Nationale une rencontre d’échanges avec les membres du bureau et de différentes commissions de travail. La rencontre présidée par l’honorable Mamadou Tounkara, le Premier vice-président, a duré près de cinq heures.
La délégation de la MINUSMA conduite par son représentant adjoint Arnauld Akodjenou a exposé aux élus de la nation le contenu du mandat ainsi que les missions accomplies au Mali dans le cadre du processus de négociation ayant abouti à l’accord de Bamako pour la paix et la réconciliation nationale.Le diplomate onusien a voulu éclairer une fois pour toute l’opinion des députés sur ce qui relève ou ne relève pas des compétences de la mission qu’il dirige.
A retenir notamment que la MINUSMA, comme toutes les opérations des nations unies n’est qu’un instrument politique mis en place par le conseil de sécurité pour promouvoir la paix, par conséquent, elle n’a pas vocation ni à faire la guerre, ni à combattre les djihadistes ou terroristes encore moins à mener des opérations conjointes avec d’autres forces en l’occurrence l’armée malienne selon Monsieur Akodjenou.
A la suite, presque l’ensemble des députés présents ont pris la parole pour donner leur avis sur le bilan de la MINUSMA au Mali. Tous ont reconnu qu’elle a joué un rôle important dans le processus qui a abouti à l’accord de paix de Bamako. Par contre, ils ont été tous aussi unanimes à fustiger le comportement partial, souvent complice du personnel de la MINUSMA, notamment en faveur des partisans de la partition du Mali (les groupes armés de la CMA) selon les mots des députés.
Par conséquent au cours du nouveau mandat, les élus de la nation ont demandé à la mission des nations unies plus d’engagement sur le terrain en faveur de la protection des populations, le retour des réfugiés, l’amélioration des conditions d’existence fortement perturbées par la guerre, une réelle démarcation entre les forces onusiennes et les groupes hostiles à la république et à la paix.
Des remarques et suggestions essentiellement bien accueillies par le représentant adjoint de la MINUSMA qui a donné des gages sur plusieurs points et demandé aux élus de continuer de croire à la paix et aux nations unies afin de sortir le pays de la crise dans un bref délai
Rappelons que le MINUSMA va déployer terme un effectif militaire de 14.000 hommes et actuellement elle emploie un peu plus de 1.000 personnels civils dont 650 maliens. Avant de se quitter la mission onusienne et le parlement malien ont décidé de poursuivre le dialogue et la concertation pour une coopération fructueuse au sein d’une commission de suivi de l’accord de paix de Bamako en création au sein de l’assemblée nationale.
Source: Notre Printemps