Le centre international des Conférences de Bamako (CICB) abritera, demain jeudi, 29 août 2019, les travaux de l’Assemblée Générale Extraordinaire de la Fédération Malienne de Football. Elle permettra peut être de fermer la page sombre de la plus grave de l’histoire du football malien qui s’est ouverte le 10 janvier 2015.
Trois candidats veulent présider l’instance suprême du football malien. Il s’agit de Alassane Souleymane, journaliste réalisateur, de Mamoutou Touré dit « Bavieux », inspecteur des finances et de Salaha Baby, ingénieur agronome. Si, le premier cité est natif de Tondibi, les deux derniers cités sont tous nés à Bamako. Les trois candidats promettent tous dans leur programme, s’ils sont élus, de tout mettre en œuvre pour réconcilier les acteurs du football malien, etc.
Le candidat Mamoutou Touré dit « Bavieux », décline pour la circonstance 4 axes majeurs du programme « Agir pou Bâtir ». Le premier axe est de réconcilier la famille du football. « La réconciliation sera le socle de notre action auprès de tous les acteurs du football malien », promet le candidat Touré. Le second axe de mon projet, dit-il, sera de réorganiser l’administration de la Fédération Malienne de Football en le dotant matériels adéquats et de ressources humaines qualifiées. Le troisième axe du programme Mamoutou Touré à trait à la refondation des compétitions nationales en partant rapidement au professionnalisme en première division.
Le football de jeunes et de femmes seront aussi redynamiser en mettant à disposition de moyens adéquats. Le quatrième axe de son projet s’articule sur les appui aux structures déconcentrées et aux clubs. « Cela passe par la dotation de chaque ligue régionale d’un siège fonctionnel, afin de les permettre de jouer pleinement leur rôle d’interface entre la fédération, les districts et les clubs. Pour le candidat « Bavieux », les ressources du football, seront réparties entre tous les membres en mettant un intérêt particulier sur l’apport aux clubs.
Les grands axes du programme du candidat Salaha Baby tourne autour de l’harmonisation des textes régissant le football au niveau de tous les membres de la FEMAFOOT après l’adoption des nouveaux textes . Ensuite, Salaha Baby promet une réorganisation des clubs, des associations et des centres de formation en vue de la création de la ligue professionnelle. « Je m’engage si je suis élu à la mise en place de la ligue professionnelle de football d’ici la saison 2020-2021.
La mise en place d’une véritable direction technique nationale en charge de la politique de formation des cadres formateurs », explique le candidat Salaha Baby. Enfin, Salaha Baby s’engage à la recherche d’un financement adéquat pour le football malien et la gestion transparente de l’existant. « Nous apporterons de l’aide aux clubs pour le développement de leurs infrastructures. Et l’optimisation de la gestion des sélection nationales des sélections nationales pour des résultats meilleurs ; afin d’instaurer un climat convivial et d’une entente cordiale entre les dirigeants et entre les autres acteurs du football malien », a promis le candidat du renouveau.
Le candidat Alassane Souleymane a un projet dénommé « le contrat national du football malien à l’horizon 2023», bâti sur trois piliers essentiels : convergences, innovations et performances. Convergences, dit-il, car on le préfère à « réconciliation », car on veut aller au-delà de la réconciliation. Le second point de notre programme, concerne l’innovation.
Nous pensons par là, dit le candidat Alassane Souleymane, un forum sur les objectifs de performance du football malien et un forum des investisseurs faisant venir des banques, des assurances, des sociétés de mines, des compagnies aériennes, etc. Le troisième point de notre projet, concerne les performances. « Si moi et mon équipe sont élus et avec l’apport de tout le monde, nous gagnerons la CAN senior au plus tard en 2023 et nous irons au mondial masculin 2022, au mondial féminin 2033, entrerons dans les phases de poules de la Ligues des champions et pour pourquoi pas remporter des coupes du monde cadets et juniors », promet le très ambitieux Alassane Souleymane.
Comment se fera l’élection du président de la Femafoot après adoption d’un nouveau code électoral le 13 juillet dernier lors de l’assemblée générale ?
Le 29 août, il sera procédé à la vérification des mandats des délégués, qu’il y ait vote, que le décompte soit fait en présence de tout le monde, pour connaitre le vainqueur parmi les trois candidats. Ceux qui doivent voter et autoriser à rentrer dans la salle sont connus. Le quorum qui est arrêté est les 9 ligues (dont trois représentants ou voix par ligue), les clubs de première division qui jouent le championnat (23 chacun représenté par 1 délégué soit une voix), pour la 2ème division ceux qui étaient des champions régionaux le 10 janvier 2015 (9 seront représentés par un délégué chacun).
Si parmi ces 9 clubs de ligues 2, il y a en certains qui sont en première division, ils seront remplacés par leur deuxième de l’époque dans la salle. Les groupements qui sont affiliés à la FEMAFOOT voteront aussi. Il s’agit du groupement des entraineurs, le groupement des anciens footballeurs, et le groupement des médecins (ils seront représentés chacun par un délégué, soit trois délégués). Soit au total 62 voix. En plus de ces votants, seront présents dans la salle mais ne seront pas des votants, les observateurs (FIFA, CAF, certaines personnes qui peuvent aider le CONOR dans son travail). Des invités simples peuvent aussi rentrer dans la salle. Car la différence entre observateur et invité est que l’observateur peut rester dans la salle jusqu’à la fin des travaux. Alors que pour l’invité simple, après la cérémonie d’ouverture, il sort de la salle et rentre encore à la clôture.
Les voix de recours
Le 13 juillet, lors de l’assemblée tenue, il a été décidé que le CONOR soit divisé en deux équipes. La commission électorale de première instance dirigée par Mahamadou Samaké dit Sam Dièma et Youssouf Diallo. Ils sont les deux à être dans cette commission. Au cas où il y a aura aussi deux délégués pour un club, la première instance sera saisi aussi pour trancher. Si cette commission électorale de première instance tranche, le camp qui n’est pas d’accord peut saisir la commission électorale d’appel. Si cette dernière tranche, il n’y pas plus de possibilité de recours.
Le vote sera fait par bulletin secret. Le candidat qui obtiendra 32 voix, même si c’est au premier tour, il est élu d’office. Si aucun des candidats n’a atteint 32 voix, celui qui a le petit des voix parmi les trois candidats tombera. Et un second tour est organisé entre les deux premiers sur le champ. Lors du second tour, si aucun des candidats n’a 32 voix et qu’ils sont tous à 31 voix, les textes disent de reprendre jusqu’à quatre fois. S’ils ne sont pas départagés, l’élection jusqu’à nouvelle date avec les deux candidats. Date qui sera fixée séance tenante dans la salle. Au cas si un délégué est empêché, il peut se faire représenter par un suppléant dont il avait déjà donné le nom au CONOR.
Arriverons-nous cette fois-ci à voir le bout du Tunnel ? On l’espère bien pour le bonheur du football malien, notamment les joueurs qui ont le plus souffert de cette situation de crise. Et tout cas, le département des sports et de la jeunesse à travers son premier responsable, Arouna Modibo Touré, a affirmé de tout mettre en œuvre pour que l’élection ait lieu pour le bonheur des maliens.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain