La page de l’assassinat du commissaire divisionnaire de police, Issiaka Tounkara, tué le jeudi 19 septembre à Niono, est loin d’être tournée. Les collègues de la victime sont décidés d’initier des procédures judiciaires contre le maire de Niono, Abdramane Touré, et le député Amadou Araba Doumbia. Aussi, organisent-ils une marche pacifique ce vendredi 27 septembre 2019.
Après la mort de Issiaka Tamboura, commissaire assassiné à Niono, ses confrères, notamment les syndicats de la police, sollicitent que lumière soit faite sur le dossier. Ce qui justifie les démarches en cours actuellement.
D’ores et déjà, des préparatifs semblent, suivant une déclaration syndicale, être en cours pour porter plainte contre certains individus. En outre, une marche noire sera, selon la même déclaration conjointe du lundi 23 septembre des syndicalistes de la police, organisée ce vendredi 27 septembre. Ce qui montre que cette affaire de meurtre commis sur la personne du commissaire Issiaka Tounkara est loin d’être close. Même si une cinquantaine de personnes majoritairement jeunes ont été interpellées suite à ladite affaire, le corps syndical de la police malienne veut faire bouger les lignes afin d’apporter plus de lumière sur les circonstances réelles de cette mort.
Pour ce faire, les syndicats de police composés du SPN-UNTM, SPN-CSTM, SYNAPOL, SNOP, SAP, APN, et APRM se sont réunis le lundi 23 septembre au cœur de la salle de réunion de la direction générale de la Police nationale. À l’issue de cette réunion dite extraordinaire, les participants ont, de concert, fait une déclaration conjointe. Via laquelle, ils condamnent avec « une grande fermeté » cette attaque qu’ils qualifient de « lâche et ignoble » commise sur la personne de ce commissaire divisionnaire de police de Niono.
En plus de cela, bien vrai que le communiqué du ministre de la Sécurité avait annoncé l’incendie de quatre véhicules, le saccage du commissariat, la mort de deux personnes en plus de 22 blessés, dont un gendarme, les syndicalistes n’ont pas voulu se taire sur l’inaction des gendarmes et autres corps qui étaient sur place. C’est pourquoi ils ont également décidé de dénoncer « l’inaction des autres forces », notamment la gendarmerie face à ladite situation qu’ils qualifient de « crapuleux perpétrer à la fois contre l’État en général et particulièrement l’institution policière ».
À travers cette déclaration, les syndicats ont décidé de porter plainte contre le maire Abdramane Toure, le député Amadou Arama Doumbia, et certaines radios dont Kayira, Office du Niger et la radio Sahel pour « incitation à la haine, meurtre et complicité de meurtre ».
Ils ont, en dernier ressort, décidé de tenir une marche « noire » ou de deuil dont l’objectif est de déplorer la mort de leur confrère, ce vendredi 27 septembre. Celle-ci commencera à la direction générale de la Police, passant par la primature jusqu’au département ministériel chargé de la Sécurité et de la Protection civile.
Mamadou Diarra
Source: lepays