Bien qu’étant incapables de relever le défi de l’assainissement de la ville des trois caïmans, les GIE d’assainissement, regroupé au sein du COGIAM, leur organisation faitière, regroupant les structures de ramassage d’ordures du Mali, n’entendent pas accepter leur mise en écart dans la Convention d’assainissement de la ville de Bamako signée récemment entre la Mairie du District et la société Ozone Mali.
Face à la presse, le samedi 14 février 2015, à la Maison de la Presse de Bamako, les responsables de cette association sont montés au créneau pour dénoncer leur mise à l’écart dans l’établissement de cette Convention, qui porte sur une durée de 8 ans pour un coût de 9 milliards de FCFA.
Animée par le Président Bamadou Sidibé, cette conférence a été l’occasion pour ces responsables de faire la restitution de certaines rencontres entre leur organisation, Ozone Mali et la Maire du District de Bamako, Ie 21 octobre 2014. Au cours de cette rencontre, ont-ils expliqué, Ozone Mali s’était engagé à consolider les acquis des GIE, en mettant en place un mécanisme d’accompagnement conduisant également au recrutement de 1385 personnes.
Qu’en est-il donc des assurances données? Du côté des GIE, on soutient qu’aucune mesure n’a été prise pour les associer à la convention signée. Pis, Ozone Mali refuserait catégoriquement de signer des contrats de prestation de service avec les GIE. Face à cette situation, les responsables des GIE appellent les autorités à leur montrer leur place dans le nouveau système, après plus de 20 ans d’activités.
«On n’est pas contre la convention, on veut tout simplement jouer notre rôle de premier plan, le ramassage des ordures des familles vers les dépôts de transit» a précisé Bamadou Sidibé. Les GIE proposent entre autres aussi qu’en application de l’article 41 de la Convention Ozone Mali signe un contrat de prestation de services avec les GIE individuellement, sous la tutelle de leur Commune et de la Mairie du District, conformément à la Stratégie de Gestion des Déchets Solides et du décret 014, portant gestion des déchets au niveau des communes.
Le COGIAM veut également que le groupe Ozone maintienne les GIE signataires de contrats sur leurs sites initiaux de prestations de services. Toutefois, dans la mise en œuvre de la Convention, Ozone peut au besoin redéployer tout GIE sur un autre site. Enfin, les structures présentes veulent qu’Ozone appuie les GIE en équipements et matériels nécessaires à l’exécution correcte des travaux. Les charges d’exploitation de ces équipements et matériels seront définies dans les contrats.
Réagissant face aux récents soulèvements des populations de certains quartiers de Bamako contre le non ramassage des ordures dans les foyers et les failles constatées dans le travail de leurs groupements, les responsables des GIE d’assainissement on pointé un doigt accusateur sur les autorités communales.
«Nous avons un problèmes de dépôts. La décharge de Noumoubougou, censée recevoir les ordures de Bamako, n’est pas opérationnelle. Nous n’avons presque plus de dépôts de transit» ont clamé des responsables de GIE.
Yaya Samaké
source : 22 Septembre