C’est devenu une habitude voire une tradition administrative pour ne pas dire juste « politico-politicienne ». En fait, les acteurs chargés de la prise des dispositions pour minimiser les risques des éventuels dégâts causés souvent par les inondations en périodes hivernales ne doivent aucunement attendre les dernières minutes pour agir. Car, ne dit-on toujours que gouverner c’est prévoir ? Évidemment, il s’agit là des actions tardives qui ne sont pas sans conséquence. Dans le cadre de la fluidité de la circulation routière, ça crée, des fois ou à certains endroits de la ville de Bamako, de vrais bouchons sur la route. Surtout sur la route qui part du centre-ville vers SOTUBA.
Ce qui atteste que la période de curage des caniveaux est bien connue de tous. En tout cas, ce n’est pas quand l’hivernage commence qui est, à l’avis de la majorité écrasante des citadins de Bamako, un moment mal choisi voire très mal indiqué. Plus graves aussi, les saletés curées des caniveaux sont déposées au bord des voies publiques et elles finissent souvent par retourner dans les mêmes caniveaux à cause du retard accusé dans leur ramassage. En plus de favoriser l’inondation, cette habitude des acteurs concernés crée de véritables désagréments. L’odeur de ces déchets pollue l’air, encombre les espaces et gêne la circulation. Et quand ils décident de venir les ramasser, ils choisissent encore les heures de pointe. Ce qui crée davantage de véritable embouteillage sur les tronçons.
Cette action, qui est le curage des caniveaux en périodes hivernales, intervient alors que le Ministère de tutelle avait annoncé que des dispositions ont été prises face aux éventuelles inondations. Donc, à l’instant, on ne le souhaite pas du tout, dès qu’il y a de cas d’inondation à Bamako il risquerait fort qu’il y ait de trop de victimes dans certains quartiers populaires. Car, en réalité, rien de concret n’est jusqu’à présent envisagé dans la capitale malienne. Pourquoi en Afrique les Gouvernants excellent-ils dans la logique de tromper la vigilance des Gouvernés ?
Le fouineur