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ASSAINISSEMENT : Bamako sous les ordures

Choguel avait commencé ses engagements politiques avec une grande publicité sur la gestion des ordures à Bamako. Mais plus d’un an après, le constat est alarmant, les ordures envahissent toute la capitale. Le Premier ministre semble avoir oublié ses promesses devant le tas d’ordures de Medina Coura aux pieds du stade omnisports Modibo Keita en 2021. Le dépôt de transit qu’il disait dégager est encore plus présent et cause davantage de problèmes aux habitants de la zone.

 

 

Le chef du gouvernement et son ministre chargé de l’assainissement donnent l’impression de n’avoir aucune solution pour l’évacuation des ordures. L’installation de la saison des pluies vient de confirmer que les autorités ont fait jusqu’ici du tape- à-l’œil en matière d’assainissement. Après la pluie, il est pratiquement ennuyeux de circuler dans la ville de Bamako à cause des saletés qui envahissent les voies, notamment de la boue qui accompagne les eaux de ruissellement.

Les milliards qui ont été déboursés par le gouvernement pour le curage des caniveaux avant l’installation de la saison des pluies ont été mal gérés. On a vu plusieurs mairies ordonner le déblayage des caniveaux. Mais personne n’a dénoncé au sein du gouvernement le fait que les déchets sortis des caniveaux soient laissés au bord de la route. Dès les premières pluies, ces déchets ont regagné les caniveaux dans l’indifférence totale des autorités qui ont pourtant donné l’argent public pour que les ordures soient transportées hors de la ville.

Le ministre de l’environnement et de l’assainissement a une grande responsabilité dans ce qui se passe. Il s’est contenté de regarder les municipalités faire semblant de travailler. Aucun contrôle n’a été fait sur l’exécution des travaux pour lesquels des milliards ont été dépensés par l’Etat. Dans ces conditions, le président Assimi doit s’impliquer pour que les choses changent au niveau de l’assainissement de la ville de Bamako, en exerçant un contrôle strict sur l’utilisation de l’argent public.

Ce qui se passe dans la gestion des fonds alloués à l’assainissement prouve que le projet de l’institution d’une journée de l’assainissement est voué à l’échec. En effet, le chef du gouvernement a tenté de suivre l’exemple du Rwanda avec l’élaboration de Beceya Don, une journée consacrée chaque mois à l’assainissement. Si l’initiative est salutaire, elle risque de tourner court à cause des mauvaises pratiques que le gouvernement n’arrive pas à combattre dans le pays. La culture de la recevabilité est loin d’être une priorité pour les autorités qui savent pourtant que cela est la condition de la réussite de la transition

Source : La Sirène

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