Le Centre de promotion des filles migrantes a été inauguré par l’Association d’aide aux aides familiales (Asafa). C’était ce mercredi dernier, en présence de plusieurs personnalités. A travers cette initiative, l’Asafa entendait promouvoir les droits des aides familiales.
Le métier d’aide familiale existe depuis plusieurs années dans notre pays. Mais, malgré un cadre légal clair en place et d’énormes efforts déployés, les conditions de travail ne sont toujours pas conformes aux textes juridiques. Raison pour laquelle l’Association d’aide aux aides familiales s’est assignée comme mission de mener une lutte pour que les textes existants pour protéger les enfants travailleurs soient connus tant par les enfants eux-mêmes que par leurs parents et leurs employeurs. D’où la création de ce centre.
“Les enfants ignorent aussi comment revendiquer leurs droits lorsqu’ils sont victimes d’atteintes, et encore plus à qui s’adresser pour obtenir justice. La société reste majoritairement insensible ou peu consciente aux besoins spécifiques des enfants travailleurs et ne joue donc pas son rôle protecteur”, a regretté le directeur général du Centre de promotion des filles migrantes, Moussa Léo Thienta.
Composé d’une salle de formation en cuisine, d’une salle en entretien de maison, d’une salle d’hébergement entre autres, ce centre multifonctionnel permettra aux milliers d’aides familiales de se perfectionner sur plusieurs domaines.
Présente à cette cérémonie d’inauguration, la conseillère à la coopération à l’ambassade de France au Mali, Françoise Gianviti, a salué l’initiative de l’Asafa. Selon elle, le projet de l’Asafa répond à une problématique qui leur tient à cœur. Aussi, elle espère que la création d’un centre en Commune VI permettra de constituer un pôle de soutien, d’autonomisation et de valorisation des femmes et jeunes filles qui travaillent et qui vivent dans des conditions difficiles.
Cette initiative veut éveiller les consciences sur la notion du travail des enfants et sur les dangers de l’exode rural précoce. Pour Moussa Léo Thienta, l’Asafa entend contribuer à la réglementation du travail domestique dont l’application stricte des conditions particulières du travail des enfants qui est : l’âge d’admission au travail, le contrat de travail, le salaire, l’horaire de travail, le repos et loisirs, le congé annuel, la protection sociale, entre autres.
A. M. K.
Source: L’Indicateur du Renouveau