Quarante deux officiers maliens et un centrafricain viennent de subir un stage d’aguerrissement à Kati. La cérémonie de fin de stage a eu lieu hier à l’École d’application des officiers. Elle était présidée par le  général de division Mahamane Touré, le chef d’Etat-major général des armées.

Ce stage d’aguerrissement a duré 5 semaines. Il avait pour objectif de donner et cultiver le goût de l’effort et du dépassement de soi. Ainsi, chaque stagiaire a entrepris de connaître ses limites et de savoir les repousser pour ne jamais subir mais imposer sa volonté, selon le lieutenant-colonel Moussa Yoro Kanté, directeur de l’École d’application de Kati. Le stage a pris fin par un raid qui a duré 3 jours et couvert 113 km.
Ces officiers sont désormais capables de conduire l’aguerrissement des hommes qu’ils seront amenés à commander. Ils auront à cœur de cultiver dans leurs unités respectives, le goût de l’effort, du don de soi et de l’excellence qui doivent désormais être le seul credo acceptable de nos armés, a expliqué le lieutenant-colonel Kanté.
Le général Mahamane Touré a rendu hommage aux instructeurs et encadreurs du Centre national d’entraînement de commando qui n’ont ménagé ni leurs temps ni leurs efforts pour le succès de ce stage. Ce stage, a-t-il annoncé, est une première qui devra être suivie et améliorée pour le renouveau de nos armées.
A. DIARRA

Processus de paix : LE MINISTRE TIÉMAN COULIBALY RENCONTRE LES ATTACHÉS DE DÉFENSE

Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibaly a rencontré samedi dernier une dizaine d’attachés de défense accrédités dans notre pays. Le ministre Coulibaly a expliqué qu’il s’agissait d’expliquer la vision du gouvernement pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Tiéman Hubert Coulibaly a insisté d’entrée sur la fait que l’armée n’a jamais violé le cessez-le-feu du 23 mai 2014. Chaque fois que l’armée est attaquée, « elle se contente de riposter, de traiter la menace et dans certains cas de poursuivre, afin de détruire le dispositif qui menaçait ses positions ». La violence doit cesser contre les populations civiles et les forces armées et de sécurité du Mali, a insisté le ministre Coulibaly.
Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants a rappelé ensuite que dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord, les forces armés maliennes et de sécurité doivent jouir de leur liberté de mouvement sur toute l’étendue du territoire national, plus précisément dans la partie septentrionale du pays. Car pour lui, l’armée est un outil légal et légitime qui n’a aucun intérêt à violer le cessez-le-feu, surtout au moment où la communauté internationale soutient le Mali dans le processus de paix.
Les échanges ont aussi porté sur l’organisation du retour des réfugiés. La menace terroriste qui va au-delà de nos frontières, était également au menu de la rencontre. « C’est une menace qui s’adresse certes au Mali, mais également à tous les pays voisins et toutes les démocraties », a souligné le ministre Coulibaly.
Les attachés de défense, au nom de leurs pays respectifs, ont salué la signature de l’accord de paix le 15 mai à Bamako ainsi que les conclusions des récentes consultations d’Alger. Le doyen des attachés de défense, le colonel Jean-Paul Bathista de l’ambassade de France a expliqué que les attachés seront associés à la mise en œuvre de l’accord de paix à travers le partage de renseignements afin de rassurer les pays amis sur la situation sécuritaire du Mali.
Des confrères ont interpellé le représentant français, estimant que la France fait partie des pays européens qui soutiennent les sécessionnistes du MNLA. « Je ne suis pas là pour me mêler de questions politiques. Mais tout ce que je peux vous dire en tant qu’homme, je suis sensible à toutes ces attaques dans la presse. Étant au Mali depuis 5 ans, je sais ce que fait la France aux côtés du Mali. Je sais ce que fait le Mali aux côtés de la France. La grande majorité de ces critiques sont totalement infondées. La France est forcément mise en avant, parce que nous sommes votre partenaire. Nous sommes des frères. Et forcément dans une famille, on s’engueule souvent», a répondu le colonel Jean-Paul Bathista.
Quant à l’attaché de défense algérien, Mohamed Kaddour, il a rappelé que le Mali n’est pas seulement un pays voisin de l’Algérie mais aussi un pays frère avec lequel, elle « partage une grande frontière ». Les deux pays sont touchés par « les mêmes problèmes : le terrorisme, le narcotrafic et le crime organisé ».

A. DIARRA

source : L Essor