Le centre d’instruction militaire de Markala  servi de cadre vendredi  pour la cérémonie de sortie et de présentation au drapeau de 598 recrues et de 78 agents de l’Administration pénitentiaire et de  l’éducation surveillée. C’était sous la présidence du général de division Mahamane Touré, chef d’état-major général des armées qui avait à ses côtés le gouverneur de la Région de Ségou Boubacar Thierno Cissé. Le centre d’instruction qui avait été pris d’assaut très tôt le matin refusé du monde. Ils étaient nombreux là : parents et amis de ces recrues, curieux pour éviter de se faire conter ce jour mémorable.

Le commandant Sadio Camara, directeur du centre de Markala a fait observer une minute de silence à la mémoire de trois recrues toutes décédées pendant la formation. Le centre,  a expliqué le commandant Camara a ouvert ses portes le 19 juin 2013 avec 1000 recrues et avait pour mission de former des soldats aptes à servir en tous lieux ; en temps de paix comme en temps de guerre.

Les six mois que dure la formation commune de base ont permis à ces jeunes d’apprendre et de maîtriser les savoir-faire techniques et tactiques, afin d’assumer de jour et de nuit leur fonction  au sein d’une cellule dans un cadre opérationnel.

Le commandant Sadio Camara a rappelé que sur les 1000 recrues de départ,  le centre a remis 400 à l’Armée de terre pour rentrer dans la composition du Groupement tactique interarmes baptisé « Sigui».

Le directeur du centre n’a pas tari d’éloges à l’endroit des 78 surveillants de prison qui ont pris le train en marche et ont pu rapidement épouser le rythme de la formation.

En prodiguant des conseils aux recrues le commandant a invité les nouveaux soldats à  travailler sans complaisance dans la grande famille des forces armées du Mali (FAMA).

Le chef de d’Etat-major général des armés, expliquera que la formation de plus de 4000 recrues en cette année 2013 préfigure, les intentions que les nouvelles autorités du pays ont pour notre outil de défense, à savoir la construction  d’une armée républicaine, respectueuse de l’Etat de droit et du citoyen. Le mieux vivre dans la grande famille des FAMA, note le général Mahamane Touré passe par  l’observation de la discipline et des règlements militaires ; l’acceptation des sujétions imposées par l’état militaire et la protection de toute information sensible dont la divulgation peut nuire à la sécurité nationale et à l’intérêt général.

Le chef d’état-major général des armées a exigé de ces nouveaux militaires de prendre soin et bien protéger les installations nationales sensibles acquis aux prix d’énormes sacrifices du contribuable malien. La cérémonie a pris fin par un défilé militaire et une démonstration de close-combat majestueusement exécutée par les recrues.

S. KONATE