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ARMÉE FRANÇAISE AU SAHEL : Une présence encore nécessaire ?

Le sommet de N’Djamena, qui s’est clôturé hier mardi à N’Djamena, relance le débat sur la nécessité de la présence militaire française dans le Sahel. Les opinions restent contradictoires.

Sept ans après les premières opérations de Barkhane dans le Sahel, la 7ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État du G5 Sahel à N’Djamena les 15 et 16 février 2021, a résolu un plus fort engagement des pays du G5 et leurs alliés, dont l’opportunité de la présence fait débat.

Une année après le sommet de Pau, qui avait défini une nouvelle stratégie qui consistant à concentrer les efforts militaires dans la zone des trois frontières notamment au Niger, au Burkina Faso et au Mali, et sept mois après celui de Nouakchott, les Chefs d’Etat de cinq pays du G5 Sahel ont fait le point de la situation sécuritaire dans la région.

Sans détour, Paris souhaite que les pays membres du G5 Sahel matérialisent rapidement leur « réengagement » à la fois militaire et politique, afin que les armées locales puissent gagner du terrain dans la lutte contre le terrorisme. Selon des experts, il faut mesurer l’impact d’un éventuel retrait de l’armée française.

 « Il faut articuler le retrait français avec la montée en puissance de la force G5 Sahel. Cette force a déjà commencé à travailler parce qu’il y a un fuseau centre notamment sur la zone des trois frontières. Un fuseau Est qui regroupe le Niger et le Tchad. Cependant la force n’a pas de capacité opérationnelle et d’actions qui lui auraient permis de prendre la place de Barkhane », déclare Seidik Abba, journaliste et écrivain, spécialiste du Sahel.

Dans le communiqué final de la 7ème session, les Chefs d’État ont noté une amélioration de la situation sécuritaire dans les pays du G5 Sahel. Ils estiment que cette amélioration traduit la détermination des Forces de défense et de sécurité (FDS) engagées sur le terrain ainsi que la résilience croissante des populations face à la menace terroriste. Il faut noter que le Tchad annonce l’envoi de 1200 soldats dans la zone des trois frontières.

« Les Chefs d’État ont salué la maturation progressive de la Force conjointe du G5 Sahel et se sont félicités des succès opérationnels enregistrés ces derniers mois, notamment à la suite des opérations d’envergure menées en coordination avec les FDS des pays membres du G5 Sahel et les forces partenaires dans les fuseaux Est (AMANE2 / OBANNA1-2-3), Ouest (DAREA+ Planification d’une opération d’envergure) et Centre (PAGNALI 2-3 / SAMPARGA 3 /SAMA 1 », indique le communiqué.

Les Chefs d’État ont décidé, par ailleurs, de tenir leur prochain Sommet ordinaire en février 2022, à Bamako, en République du Mali. D’ici là, espérons que le terrain sera débroussaillé.

Andiè A. DARA

Source: Bamakonews

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