Plus d’un millier d’hommes d’affaires venus du monde entier et tout le gouvernement argentin sur le pied de guerre pour les accueillir… Depuis hier, le 13 septembre 2016, et jusqu’à jeudi, se tient à Buenos Aires, le Forum d’affaires et d’investissements. Alors que son économie tourne au ralenti, l’Argentine a besoin d’argent frais. Après des années de protectionnisme, le nouveau président libéral, Mauricio Macri, compte sur les multinationales pour renouer avec la croissance.
Suppression du contrôle des changes, réduction des droits de douanes, accord avec les fonds vautours, et maintenant un Forum. Depuis son élection, Mauricio Macri fait tout pour regagner la confiance des investisseurs étrangers. Et cela marche. Philip de Cnudde, directeur général d’Engie Amérique latine : « Le gouvernement fait vraiment des efforts. On voit vraiment qu’il y a des initiatives. Ce ne sont pas des mots, il y a des lois. Il y a aussi des marchés publics qui s’ouvrent, des contrats d’électricité. »
D’autres secteurs sont porteurs comme les hydrocarbures, l’agriculture, les transports. Au total, l’Argentine a besoin de 175 milliards de dollars d’investissements, assure le gouvernement. Mais pour l’instant, les projets tardent à se concrétiser. Pour de nombreux chefs d’entreprises, la situation économique du pays est trop mauvaise. « Nous avons hérité d’un pays en récession avec une inflation très élevée, nous avons commencé à la contrôler et on voit les premiers signes de la fin de la récession », s’est défendu le président Macri.
Inquiétude autour de l’instabilité sociale et politique
Autre facteur d’inquiétude, l’instabilité sociale et politique. Dona Hrinak, présidente de Boeing Amérique latine : « L’Argentine doit trouver un consensus au niveau national. Nous avons besoin d’être sûrs que les décisions importantes, prises par Mauricio Macri, sont soutenues aussi par l’opposition et ne seront pas remises en cause plus tard, en cas de changement de gouvernement. »
Le résultat des législatives de l’an prochain sera crucial. Certains acteurs économiques pourraient attendre jusque-là pour décider ou pas d’investir dans le pays.
Source: RFI