C’est dans ce contexte que le PM Choguel a défendu son bilan devant un parterre de journalistes, le vendredi 10 juin 2022, au Centre International de Conférence de Bamako (CICB).
Qualifié de mitigé par ses détracteurs, notamment ceux du Cadre d’échanges des partis et regroupement politiques – et même par une majorité de ses amis de lutte du M5-RFP, Choguel soutient quant à lui que son bilan est plus qu’honorable avec plus 87% de ses missions accomplies.
Sur la montée en puissance des FAMAs, le PM, tout en se réjouissant de la nette amélioration du rapport de forces sur le terrain sécuritaire avec les performances des Forces armées maliennes (FAMa), en tire parti au détour de la coordination de l’action gouvernementale par le Premier Ministre. Comme quoi, le bilan sécuritaire n’est pas seulement celui des militaires mais de l’ensemble des autorités de la Transition, soutient-Il. Quant au montant de la manne financière de l’achat des équipements ayant permis de changer la donne sur le terrain, Choguel dira que le gouvernement y communiquera le moment venu, après pourtant dérobé devant le CNT en présentant la question comme l’apanage des seuls militaires. «L’essentiel est que le peuple soit sécurisé », a néanmoins ressassé le chef du gouvernement, en réitérant son engagement à maintenir le tempo sur la lutte contre la corruption et la délinquance financière, un domaine dans le cadre duquel le plus célèbre des détenus préventifs poursuivi pour surfacturation dans le dossier d’achat des équipements militaires, SBM, a succombé en détention.
Le PM de la rectification s’est par ailleurs réjoui de la production record de la CMDT lors de campagne écoulée. Toutes choses qu’il a versées dans son bilan en revendiquant une augmentation de la subvention agricole de plus de 70%.
Pour ce qui concerne le mandat de la Minusma, le gouvernement de Transition envisage son renouvèlement, a rassuré Choguel, en précisant au passage que des tractations sont en cours pour clarifier certaines dispositions du mandat.
Il a également défendu la nécessité d’une nouvelle constitution en tant promesse prise devant le peuple sur le boulevard de l’Indépendance. Comme pour dire que toute contestation éventuelle serait aux antipodes de l’aspiration du peuple malien.
Amidou Keita
Source : Le Témoin