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Après trois ans de prison : La liberté totale devient obligatoire pour le général Amadou Haya Sanogo

Si Amadou Haya n’avait pas fait un putsch ni Dioncounda, ni IBK ne sera président du Mali. Soyons reconnaissants envers nos bienfaiteurs. Alpha Oumar Konaré a été reconnaissant envers le général Moussa Traoré en le pardonnant et en lui offrant une résidence.

amadou haya sanogo general kati

Les faits, dit-on, «sont têtus». Lorsque certaines personnes malintentionnées confondent un coup d’Etat à une volonté manifeste de tuer un individu parce qu’on ne veut pas le voir, c’est une diversion. Il n’y a jamais eu un putsch sans pertes de vies humaines.

Au Mali, on a rarement assisté au jugement d’un militaire gradé de l’armée. Pour mieux illustrer nos propos, venons-en aux arrestations en 1978 des trois (03) lieutenants-colonels du Comité militaire de libération nationale (CMLN), Tiécoro Bagayogo, Kissima Doukara et Karim Dembélé.

Le colonel président Moussa Traoré a d’abord cassé leur grade en soldat de première classe pour les mettre en prison à Taoudéni. Leur jugement eu lieu à Tombouctou, loin des regards indiscrets. L’un des avocats des soldats accusés de tentative de putsch est décédé à la veille de l’ouverture du procès à Tombouctou (maitre Chevrier).

Les suites de ce procès trouvent leur explication dans le coup d’Etat du 26 mars 1991, lorsque les recrues des Tiécoro, Kissima, Karim, font un putsch dirigé par le lieutenant colonel Amadou Toumani Touré, ancien chef de la garde présidentielle du général Moussa Traoré.

Le 04 juin 1992, s’ouvre à Bamako le procès crimes de sang. Pour juger le général Moussa Traoré, il a fallu le mettre à la retraite pour qu’il puisse passer devant un juge. C’est ce qui fut fait dès son arrestation en 1991.

Le cas du général Amadou Haya Sanogo est un fait délibéré du pouvoir transitionnel de Dioncounda Traoré pour qu’il échappe à la justice  malienne. C’est pendant la transition en guise de reconnaissance que le professeur Dioncounda Traoré, président par intérim de la transition que le capitaine chef du putsch du 22 mars 2012 a été «bombardé général». C’est dire que le professeur de Mathématiques et son Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) se reprocheraient quelque chose et pour boucler la bouche du jeune capitaine putschiste, Sanogo est promu au grade de général de l’armée avec quatre (04) étoiles. Qui est fou ! Le contre coup d’Etat du 30 avril 2012 est révélateur.

Le 27 novembre prochain, le général Amadou Haya Sanogo aura passé trois (03) ans en prison avec parfois des atteintes à sa dignité. Sans jugement, c’était prévisible ! Général avec quatre (04) étoiles, Sanogo est âgé seulement de quarante quatre (44) ans. Il sera totalement libre comme la loi le stipule à partir du 27 novembre 2016 : trois (03) ans sans jugement, la liberté provisoire devient obligatoire.

Aux détracteurs du général Amadou Haya Sanogo, le débat est clos. Le juge Yaya Karembé a été «bombardé» diplomate au Soudan. Ainsi prendra fin le match de football qui opposait les équipes de l’AS Sanogo de Kati et le FDR de Bamako. Score final FDR au KO.

Safounè KOUMBA

 

 

Source: Inter De Bamako

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